Avril

 

Vendredi 30 avril
En ce 30 avril, un gros bisou d’anniversaire à la petite écolière à la chaussette baissée devenue grande depuis et qui ne manque jamais, à l’image du Boffy, de venir autour de Pâques, juste pour le plaisir donner un coup de main à l’éclaircissage des pommiers et poiriers. Donc, gros bisou, grand merci et au mois d’août, avec grand plaisir pour de bons apéros.

Vendredi 29 avril
Hier, Groupama Sud tenait son Assemblée Générale de la Caisse Locale du Moyen-Agly entre les quatre murs de notre toute fraîche ‘’Maison de Paul’’.
Sidney, comme le veut la tradition, souhaitait aux adhérents présents la bienvenue à travers un discours sentant bon le terroir et passait ensuite la parole à son ami d’enfance Louis, Président de la Caisse Locale.
En quelques mots, ce dernier mettait en avant les actions menées en partenariat avec nos villages et présentait le nouveau commercial, Monsieur Jaquemet Fabien. Quant au bilan, les comptes étaient approuvés, sans l’ombre d’un doute, à l’unanimité.
Messieurs Eric Bouillin, Gilles Alcouffe et René Haon, se relayaient ensuite pour, avec passion, décrire Groupama Sud, premier assureur de France, Groupama Sud Banque, Groupama Sud partenaire pour les deux prochaines décennies de la Banque Postale, Groupama Sud enfin, implanté dans le monde entier et ambitionnant à court terme (2012) de figurer dans le top 10 Européen des assureurs.
Un grand merci au CIS Estagellois et ses pompiers Christelle Soler et Michel Maurisard qui nous ont pointé du doigt, dessin à l’appui, toute une panoplie d’accidents domestiques facilement évitables avec un tant soit peu de bon sens et d’attention.
Un lunch magnifique, estampillé Relais de Sceaury (restaurant Rasiguérois) accompagné de vins Trémoine tout aussi magnifiques, clôturait de la meilleure des façons cette sympathique réunion.

Mardi 27 avril
Au mois d’avril, quelques uns de nos vignerons qui sont aussi des jardiniers de l’après-midi, n’oublient jamais de descendre ‘’en ville’’ acheter tout le ‘’plantou’’ nécessaire afin de se régaler tout l’été et même au-delà de tomates, oignons, aubergines, poivrons, courgettes, melons… Et le Jo, comme Georges et d’autres, s’applique à bien aligner et arroser tous ces petits plants prometteurs.


Dimanche 25 avril
Il est enfin arrivé, le Picatchu de Cathy et René. A peine âgé de 5 ans, un CV vierge du moindre sillon, il broute pépère l’herbe du Pla sans se douter que bientôt il va se retrouver avec une charrue sur le derrière des fesses. Ses patrons en prennent bien soin, sans le brusquer, lui font découvrir, un coup le collier, un coup le harnais et quand il aura fait connaissance avec toute la panoplie du parfait laboureur, ses vacances seront finies.

Vendredi 23 avril
Ce 10 dernier, les villageois se bousculaient au portillon rue de l’Eglise pour honorer notre chère doyenne Jeanne, tout fraichement devenue première centenaire Planézole.
Pour rien au monde, macarelle, on aurait loupé ce moment privilégié de lui faire un bisou, même si le fond de son regard semblait dire (à tort), que ses 100 ans ne valaient pas tout ce ‘’rambail’’.
Au repic de midi d’un clocher même pas centenaire (1913), nos deux précieux adjoints du Conseil Municipal lui remettaient, avec émotion et respect, un bouquet et un coussin signé par la quasi-totalité du village.
Elle était émue, notre doyenne, mais pour lire les petits mots, les signatures ornant le coussin et un peu plus tard, les cartes d’anniversaire au passage de Nathalie la factrice, pas besoin de lunettes et pas besoin de rallonges aux bras, comme la plupart d’entre nous quand on lit l’Indépendant.
Le sympathique apéro préparé à même la rue par les descendants valait largement tous les restaurants du monde et, même si on a rabioté 5 minutes par ci, 3 minutes par là, tellement on se régalait sans la moindre envie de s’en aller, il a bien fallu ‘’évacuer’’ cette rue de l’Eglise, squattée 1½h durant, car, pour les plus chanceux de l’histoire, l’heure de déguster la langouste était arrivée.

Mercredi 21 avril
Le Boffy, en vacances Place de l’Eglise, n’hésite jamais à se retrousser les manches et même à se mettre en short pour donner un coup de main au copain d’enfance resté au pays. Alors, tout guilleret, cette fois ci, il s’initie à la tondeuse avec beaucoup de sérieux et on ne lui tiendra pas rigueur si la tondeuse va un peu de travers en se rappelant les quelques sillons que, jeunes, nous tracions derrière les chevaux, sous l’œil amusé de nos chers papas qui tenaient les brides.

Lundi 19 avril
Les bourgeons sont de sortie et les équipes du suivi parcellaire aussi. Le territoire vient d’être sillonné de Lansac à Planèzes et de Cassagnes à Rasiguères en passant un peu sur Latour et rien de notoire est à noter si ce n’est que les mollets de Laurent ont doublé de volume à force de ‘’roundinéger’’. La taille est respectée au centimètre près par nos vignerons. L’enherbement est au point zéro vu le manque d’eau et ma foi, on se retrouvera courant été pour une deuxième tournée phytosanitaire.

Dimanche 18 avril
Vendredi 23 avril. Maison de Paul. 21h30 1ère partie : Fantômas probablement (marionnettes). 22h30 2ème partie : L’avant-bras, duo swing-guinguette (chant, accordéon, batterie). Entrée : 5 euros.

Vendredi 16 avril
Ruppert, le fils de Joanna et John, est venu passer quelques jours au village et comme tout un chacun en quittant sa maison, une fois les vacances finies, a fermé à double tour le compteur d’eau situé au rez de chaussée. S’en est suivi en fin d’après-midi, un petit affolement quand l’eau, sortant de sa cave, prenait tranquillement la direction de la Place de la République, après que les soudures du robinet aient lâché pour cause, sûrement, de surpression. Heureusement, notre Hervé est arrivé avec la ‘’grosse clé’’ et, en un tour de main,  a réglé le problème en amont, en attendant la venue d’un plombier. Et s’il a fallu sérieusement éponger, quelques cartons de vin ayant même pris l’eau, que la famille Flynn se rassure : les bouchons Trémoine en ont vu d’autres. Quant au vélo, ses pneus sont déjà secs.

Jeudi 15 avril
Vendredi dernier, la Maison de Paul affichait presque complet pour la venue de la sympathique Cécile Duhil, accompagnée à la guitare par Richard Serra et à la basse par Henri Serra. Influencée par des artistes tels Bob Dylan, Tracy Chapman, J.J. Cale, Brassens…, elle nous a régalés de morceaux de sa composition. L’ambiance était bonne enfant, l’artiste toute intimidée de jouer devant nombre de ses amis ; quant au trésorier, lui,  il était bien content !

Mardi 13 avril
Ce n’est pas tout de soutirer les fûts de chêne réservés aux Moura et aux Château, encore faut-il, une fois ces derniers vidés, les préparer pour accueillir le prochain millésime. On retrouve, une fois de plus, une partie de la triplette gagnante de la Cave formée de Jean-Marc, Jean-Pierre et Laurent, qui se collent au nettoyage des barriques. A 10 minutes par fût, macarelle, ils ne sont pas sortis de l’auberge et ils finiront peut être pour l’Ascension. En tout cas, les petits microbes qui auraient l’idée judicieuse de se planquer dans les tonneaux, en se régalant à l’avance de déguster avant nous le prochain millésime, vont se prendre dans les narines une petite dose de soufre, minutieusement placée par Jean-Marc afin ‘’d’aseptiser’’ l’intérieur du tonneau, ce qui devrait sûrement les décourager d’agacer.

Lundi 12 avril
Une fois la taille mise de côté jusqu’à la saison 2010/2011, le Jo, pendant que son frangin attache minutieusement des baguettes de syrah par milliers, se promène pépère dans les ‘’llaques’’ en distribuant au passage une bonne rasade d’engrais, manière de faire oublier à toutes ses braves souches combien il leur faudrait un peu de pluie, et même un peu plus, pour les rassurer d’ici le mois de septembre.

Dimanche 11 avril
Ces derniers jours, la descente de la rue de l’Eglise sentait bon les années sixties, pour la simple et bonne raison que nos lascars de Pierre et Simon recevaient pour quelques jours leurs correspondants de La Flèche (72) nommés tous deux Martin. Certains se sont initiés à l’Oxelo-Board avec plus ou moins de réussite (merci la poche de glace et l’arnican) et, pour bien les laisser profiter de leur jeunesse, tous les repas ont été décalés à l’heure espagnole. Au moment où s’écrivent ces lignes ‘’les Martin’’ sont dans le bus qui les ramène chez eux, avec copains, copines et enseignants. Bon retour à tous et peut être à une autre fois !

Samedi 10 avril
Joyeux anniversaire Jeanne !!!
10 avril 1910. Roquefeuil, petit village Audois. Dans sa maisonnette, peut être à la lueur des bougies, Léontine met au monde une petite Jeanne pendant que son mari, Jean-Baptiste, attend dans la pièce d’à côté.
On s’y jouerait presque les vignes que cette petite Jeanne est née en souriant, tellement elle respire, aujourd’hui centenaire Planézole, sagesse, calme et sérénité.
Ses jeunes années défilent. A l’hôtel Sarda où elle travaille, elle rencontre, venu de Planèzes, Monsieur Malet Julien, souffrant de rhumatismes au cœur et qui fait un séjour pour une cure thermale à Escouloubre-les-Bains (1929).
Peu de temps après, la mairie de Roquefeuil célèbre leur union.
Jeanne découvre alors notre village, sans se douter une seconde, qu’elle y deviendra première centenaire.
Les décennies qui suivent sont  rythmées  par le travail, les sabots des chevaux, les coups de battoir sur les bords de l’Agly,  les vendanges comme il n’y en a plus, les veillées à la bougie, l’arrivée de sa petite Andrée bien sûr, et plus tard, l’électricité, l’eau au robinet, la machine à laver……et des petits enfants jusqu’à devenir arrière-arrière grand-mère.
Inéluctablement, on ne traverse pas tout un siècle de vie sans perdre en route des êtres chers qui vous ont accompagné un bon bout de chemin.
Son Julien décède en 1946, tout juste âgé de 42 ans, emporté par cette même maladie qui, quinze années plus tôt, les avait réunis pour le meilleur et pour le pire.
Petite dernière d’une famille de six, elle verra partir successivement tous ses frères et sœurs, Henriette, Jean, Julie, Pierre et Thérèse, sans oublier, aux vendanges 2004, son beau-fils Pierre, imprégné comme elle jusqu’aux bouts des ongles, de la même philosophie de la vie.
Désormais, entourée de l’affection de tous les siens, elle coule des jours heureux rue de l’Eglise, parfois dedans, à l’abri des vents, surtout l’hiver, parfois dehors, au soleil couchant, surtout l’été.
En ce jour exceptionnel , où même le soleil pointant sur le Garouilla s’est mis sur son 31, plein de gros poutous à vous Jeanne l’Ancienne , en souhaitant que pendant encore longtemps, on puisse juste savourer cette chance de vous savoir près de nous, vous qui êtes ce trait d’union si important avec notre belle enfance, qui sentait bon alors la cerise, l’insouciance, parfois il est vrai, la bêtise et tant d’autres parfums, qu’aujourd’hui hélas, même en reniflant à tire larigot à tous les coins de rue, on ne retrouve plus.
Toujours et c’est tant mieux, si comme vous le dîtes vous-même, Monsieur Puly vous soigne trop bien, surtout, qu’il continue.

 

Mardi 6 avril
Dans le terme, les grandes lignes des travaux hivernaux terminées, chacun vaque à ses occupations sans trop savoir en se levant le matin de quoi sera faite sa journée. On trouve Yannick sur sa parcelle de syrah, labourant avec la même application qu’une personne passant l’aspirateur dans sa maison.
En se régalant de le voir labourer de bas en haut ou de haut en bas et avec tout le temps devant lui, c’est à se demander, alors que les désherbants, bien souvent remis en question ces dernières années, commencent à battre de l’aile, c’est à se demander donc, sans faire la politique de l’autruche, et sans oublier bien sûr toute cette tranquillité que le glyphosate et tous ses copains nous ont amenée tout au long de ces 40 dernières années (un peu comme, toute comparaison gardée, ce bien être offert par la machine à laver à nos mères et grands-mères), c’est à se demander pour finir si ceux qui ont inventé les désherbants nous ont vraiment fait un cadeau.

Dimanche 4 avril
Ce vendredi 9, à la Maison de Paul, concert avec
CECILE DUHIL

"Cécile Duhil vous invite, vendredi 9 avril, dans son univers pop-folk. Bercée autant par la musique folk américaine (tels Dylan, Tracy Chapman ou JJ Cale) que par les textes de Brassens, Barbara ou Ferré en passant par Louise Attaque, elle vous proposera, accompagnée par Henri Serra, ancien bassiste de Cali et Richard Serra, talentueux guitariste de Lithium, les chansons de son album "Les naïfs" sorti en Décembre dernier."

Entrée 5 euros.

Samedi 3 avril
Voilà 35 ans, Denis créait ‘’les Pépinières Bastouill’’. Quelques millions de greffés soudés plus tard, il passe la main, même si, pour ne pas trop s’ennuyer à la maison, il se garde sous le coude, quelques petits hectares de vignes. Alors, on le retrouve tout nostalgique au milieu de ses vignes-mères de porte-greffes (3 hectares de RICHTER 110) et de ses vignes-mères de greffons (6 hectares de muscat d’Alexandrie, petits grains, macabeo, grenache noir, mourvèdre et syrah) pour la der des ders. Son équipe est formée de trois hommes sur le terrain, François, Laurent, Maamar et de trois femmes, Angélique, Chambong et Laurence, qui œuvrent au hangar pour tout ce qui concerne la manutention. Sortis de la calibreuse par paquets de 100, les futurs greffés-soudés sont immergés 12 heures durant dans des palox, égouttés ensuite pour être placés en chambre froide en attendant l’opération de greffage. Une fois greffés et soudés, les plants seront mis en terre après une première virée de 15 jours en chambre chaude (30°) et une seconde de la même durée à température ambiante, manière de les acclimater. En tout cas, à le voir ‘’roundinéger’’ avec le sourire,  de ses vignes-mères au hangar et vice versa, on devine combien ce métier lui tient à cœur et combien il a pratiqué pendant 35 ans avec plaisir et passion.


Jeudi 1er avril
Jean-Marc et Jean-Pierre, il y a peu, en train de virer la ferraille qui faisait désordre sur les quais, se retrouvent à la fraiche soutirant tranquillement Château et Moura, tous deux, récentes médaille d’or à Paris, millésime 2008. Les dizaines de fûts de chêne sont pompées méticuleusement dans une cuve pour un premier collage. Ensuite, direction Rasiguères avec, dans l’ordre, filtrage et mise en bouteille. Les plus pressés pourront déboucher ces millésimes courant mai mais il est plutôt conseillé de laisser reposer les bouteilles.