Janvier

 

Dimanche 31 janvier
Sur la Babille, Georges, à quatre jours de plier sa taille 2009/2010, se régale en pleine tramontane, par un froid de canard, de ramasser, avec son motoculteur Honda, les sarments de muscat. A le regarder aller venir et monter descendre, on peut se demander s’il y en a beaucoup, dans le pays, qui ont adopté cette technique de ramassage. Lui, il ne se pose même pas la question : il est sûr d’être le seul !

Samedi 30 janvier
La façade de la maison de Monique, côté cave coopérative, vient de prendre un coup de jeune en même temps qu’une bonne couche d’isolation. Les sympathiques Michel et Stéphane, au four et au moulin, ont commencé par placer une foule de rails pour ensuite y coller et cheviller dessus des plaques de polystyrène. Une fois le mur ainsi tout recouvert, une toile a été collée par-dessus pour durcir la nouvelle ‘’façade’’, nouvelle façade qui a vu, à l’étape suivante, arriver une pâte de fixation destinée à empêcher le crépis de finition de se faire la malle. Le résultat est super. Monique et Patrice sont contents et, pour les intéressés, le plus simple est de se renseigner auprès de Monique.

Vendredi 29 janvier
Chaque fin d’après midi, une fois les derniers viticulteurs ayant plié boutique de la vigne, on peut apercevoir Jean-Louis continuer à tailler cep après cep, jusqu’à l’obscurité la plus totale. Vigneron chez nous, mais ouvrier agricole sur la plaine, c’est, d’une certaine façon, le prix à payer pendant la délicate saison de taille. Ses journées, le moins que l’on puisse dire, sont bien remplies mais il les effectue sans stress et avec le sourire. Il sait pouvoir compter sur ses frangins pour les traitements à venir et du coup, ça lui enlève une bonne épine des pieds. Quant aux 35 heures, le dimanche venu, il n’est pas loin de les avoir faites deux fois.

Mercredi 27 janvier
Le défibrillateur
La plupart des villages de l’arrière pays sont équipés de défibrillateurs et le nôtre vient d’en recevoir un comme cadeau de Nouvel An. Monsieur Teixido Lionel s’est fait un plaisir de nous en installer un de tout neuf, tout en expliquant à notre Secrétaire de Mairie, Carole, son fonctionnement. Et macarelle, comme cela, de but en blanc, faut rester attentif pour ne pas louper un épisode. Heureusement, un livre sur l’appareil est livré avec pour, à tête reposée, se familiariser avec l’outil. Une réunion ne saurait tarder pour expliquer aux volontaires la façon de faire en cas de gros pépin.

Mardi 26 janvier
Notre cher ferronnier, atteint par la limite d’âge et les rhumatismes, se sépare à regret, de son XT 500, datant de l’année 1980, pour la remplacer par une 125. Surnommée la ‘’Reine des Paris-Dakar’’, elle est passée entre les mains expertes de notre mécano Jean-Mi et peut être considérée comme flambant neuve. Une occasion en or qui ne passera pas toutes les cinq minutes. Pour tout renseignement, s’adresser à Monsieur Serradell Alex, domicilié à Planèzes, au numéro : 04 68 29 00 70)

Lundi 25 janvier
Dans nos écoles d’aujourd’hui, les stages sont à la mode. Alors, pendant l’année de 4ème ou de 3ème, l’occasion est donnée aux élèves de changer de cour de récréation l’espace d’une semaine en optant pour le stage de leur choix.
La petite Chloé, fille de Tonia et Jean-Louis, avec deux tontons viticulteurs, ne s’est pas faite prier pour venir voir le terme de plus près. Bien entourée par Pierre et Jo, et Pradines en mains, sa cour de récréation, d’un seul coup d’un seul, s’est étiré du Peyrelis à la Clotade et du Pujol à la Chapelle et au Roc, le vieux clocher, lui, se chargeant de remplacer la sonnette de fin de cours. Avec pareille cour de récréation, nombreux sont ceux d’entre nous qui auraient effectué de longues études au lieu de les raccourcir sans regret. Chloé, donc, tout sourire, a écouté, regardé et, avec application, taillé ses premiers ceps, s’initiant également au feu de sarments, tout au long de son stage de 35 heures. Retrouver la semaine prochaine le collège de Thuir risque de laisser sur les papilles un goût de renfermé, surtout après avoir respiré la tramontane une bonne partie de la semaine. En tout cas, bravo à elle et tonton Jo, en la regardant suivre la llaque, devait se rappeler l’époque où, au même âge, avec les copains, il ramassait les sarments à tire-larigot, sans limitation des 35 heures.
Quant à ‘’pépé Antoine’’, invisible juste au dessus des nuages, occupé, en triplette formée avec Dédé, Sylvio , Monsieur Pétricola, François et Jojo, à jouer à la pétanque, il devait être bien ému de voir sa petite fille tailler les souches que lui-même a greffées près d’un demi siècle plus tôt.


Samedi 23 janvier
Depuis peu, Benjamin Mégret s’est installé au village en qualité d’artisan sous l’appellation ‘’La Pelle Planézole’’. Cette dernière propose : nettoyage de chemin, déblaiement, petit terrassement, arrachage de vignes et d’arbres, travaux agricoles, curage de rigoles, tronçonnage, élagage, transport de terre et gravats…
N’hésitez pas à faire appel à lui (tél : 06 32 42 41 30/ Mail : benjaminmeg66@orange.fr)

Jeudi 21 janvier
Dernièrement, à l’initiative de Monsieur Weigel Bernard, une pétition ayant trait à la délicate venue de l’ADSL, circulait et d’avance déjà, merci à lui et à toutes celles et ceux qui ont pris cinq minutes de leur temps pour, à travers leur signature, apporter leur soutien.
Cette pétition concerne le petit triangle formé par nos trois villages du haut canton des Fenouillèdes (Lansac, Planèzes, Rasiguères, peut être les trois seuls de France à résister malgré eux à la venue du haut débit), triangle qui ressemblerait, son thym et romarin remplacés par un bout de mer au Triangle des Bermudes, tellement c’est la panique dès que tout le monde se connecte à la fois.
Le débit se ‘’passège’’ d’ordinateur en ordinateur, tel des vases communicants ou à l’image de deux personnes se douchant en même temps dans la même maison mais dans deux salles de bain différentes, la personne branchée en ligne directe avec le chauffe-eau se régalant pendant que l’autre s’enrhume. 
Si, être privé de temps à autre du plaisir d’aller ‘’roundinéger’’ sur les sites Marseillais, Usapistes ou autre, n’a rien de catastrophique, cela porte préjudice, bien souvent, aux pros qui perdent une bonne partie de leur travail pour cause de déconnexion en ligne.
Alors, en attendant la réunion du 23 présidée par le ‘’tout neuf compagnon de Trémoine’’, Monsieur Guy Ilary, où est convié le sympathique Bernard, croisons les doigts pour que bientôt l’ADSL croise la route de nos ordinateurs.
PS : Un exemplaire complet de la pétition a été adressé de concert à Messieurs Guy Ilary, Christian Bourquin et Georges Frêche, respectivement, Conseiller Général du canton de Latour de France, Président du Conseil Général des P.O. et Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon.

Mardi 19 janvier
Jean-Luc, le talentueux avant-centre n°10 des Pallagoustys (1981/1988), marquant but sur but, plus beaux les uns que les autres, certains méritant encore aujourd’hui de figurer dans le top 5 de la L1, n’a laissé chez nous que de superbes souvenirs et personne ne l’a oublié. Surnommé Luke, comme le célèbre cow-boy de Morris et Goscinny, il shootait au moins aussi rapidement que ce héros dégainant ses pistolets. Certaines photos d’époque montrent même l’ombre de son pied gauche calculant encore le meilleur angle de frappe possible alors que le ballon est déjà au fond des filets. Sans cesse en rupture d’équilibre sur le terrain, tellement la ‘’gnaque’’  le démangeait, on aurait pu le croire assagi à la suite d’un mariage réussi auprès de Karine et de ses deux enfants. Eh bien, vingt ans après, on le retrouve tel un écureuil du Gourd’En Coq, toujours en rupture d’équilibre, tout en haut d’un figuier baixanenc plus que centenaire, occupé à éliminer les branches mortes avec des cisailles plus grosses que lui, pendant que son ancien Capitaine des Pallagoustys, lui, élague prudemment les basses branches.

Samedi 16 janvier
Macarelle, pour la 1ère fois que les vœux de Sid se déroulent à la Maison de Paul, on a fait mieux qu’à l’Elysée : on a déroulé le tapis vert. Devant une belle assistance, avec Alex debout au fond de la salle tel un instituteur surveillant ses élèves lors de la venue de l’Inspecteur d’Académie, notre premier magistrat est revenu sur les dossiers de l’année écoulée. Il a bien sûr été question des emprunts courant sur la magnifique salle où se déroulait la réunion et sur la façon de les honorer, du tri sélectif qui peut toujours être plus soigné, du prix de l’eau à venir, de la réglementation de la circulation dans le village, hormis l’Avenue de l’Agly, de la présentation des nouveaux venus au village, d’un futur possible projet de hangar et tutti quanti, comme dirait Sylvio. Une fois l’ordre du jour ‘’pelé’’, la parole était donnée aux Planézols présents afin qu’ils expriment leurs remarques ou interrogations. Un apéritif dinatoire fait maison par Margarete, qui nous étonne à chaque fois un peu plus, était ensuite mis à la disposition de tous : chips avec houmous, tzatziki avec crudités, roulés aux jambon, roquette, tomate et fromage, rôti de porc à l’orange avec petits pains introuvables sur le marché et mini-tartelettes au chocolat, citron, pêche et cassis et bien sûr, sauf pour les irréductibles du 51 ou du whisky, nos vins de terroirs accompagnaient le tout. Tard dans la nuit, il ne restait plus qu’à rembobiner le tapis vert jusqu’à la prochaine occasion.


Jeudi 14 janvier
Tous les matins, quel que soit le temps, sauf fortes pluies, Monique va ‘’passager’’ sa petite épagneule du côté du Roc via le tour du Pla. Vendredi dernier, bien emmitouflée jusqu’aux oreilles, non seulement elle se moquait de la tramontane gelée qui ‘’s’enrousségait’’ les derniers flocons mais en plus, elle prenait grand plaisir à faire craquer la fine couche de neige sous ses pieds. Quant à Balzane, une fois libérée de la laisse, elle est partie, vitesse grand V, tout en dribbles, au milieu des ceps ; dribbles à faire pâlir d’envie le Boffy de la grande époque des Pallagoustys.

Lundi 11 janvier
Jeudi, une gelée matinale suivie d’un ciel couvert avait préparé de façon idéale la venue de la neige. Cette dernière, sans faire de folie, s’est régalée de se poser sur un sol qui a récupéré le moindre de ses flocons. Du coup, il valait mieux plier boutique de la vigne, sans trop insister, imité en début d’après-midi, par les écoliers qui, mesure de sécurité oblige, ont quitté, sans le moindre regret, classe et cours de récréation. La couche, dans le terme, n’était pas bien épaisse mais, quand les flocons se posent sur notre Roc de toujours, sur notre vieille chapelle St Pierre et finissent par ‘’s’espatarrer’’ sur les Pla et ses alentours, on se régale du spectacle en espérant que cela dure.

Dimanche 10 janvier
L’école communale et tous ces magnifiques moments partagés avec Lolly, Evelyne, Anita, Fuensanta, Manuel, Pierre, les Sounier, les Mounier et Compagnie, doivent sembler bien loin à Annie qui fêtait hier son anniversaire. Elle est née par une belle année où sa grand-mère Jeanne avait à l’époque l’âge que sa petite-fille a aujourd’hui. Alors, tout en faisant un gros poutou à Annie pour l’occasion, on n’oublie pas notre chère doyenne qui a vu naître et grandir la plupart d’entre nous.

Samedi 9 janvier
Le retour des étourneaux
Ils nous ont laissé tranquillement passer les fêtes de Noël et Nouvel An avant de revenir ‘’roundinéger’’ au-dessus de nos têtes. C’est tellement impressionnant de les voir aller et venir que même le vieux couple de corbeaux, patiemment apprivoisé à moitié depuis plus de trois ans à coups de compost, a disparu de la circulation, le temps que les milliards de locataires du Castillet et Nouvelles Galeries regagnent leurs pénates. Toujours, à les voir s’abattre sur les oliviers du Pla, on se dit qu’il ne doit plus rester grand-chose de comestible à se mettre sous le bec. Quant à leurs petits ballets aériens, il y a de quoi sûrement inspirer plus d’un peintre.

Jeudi 7 janvier
Ostinata, malgré les fêtes passées à exagérer avec le champagne et le foie gras, a tenu, à sa première répet 2010 à fêter la venue des Rois Mages à coups de Blanquette et de galette des Rois. Pour l’instant, le prochain concert étant prévu courant juin, il n’y a pas le feu à la maison et les filles en profitent pour démarrer piano piano la nouvelle année.
PS : Demain, à 18h, à la Mairie, les vœux de notre maire Sid. Pour les retardataires, l’apéro est prévu à 18h30/18h45.

Mardi 5 janvier
Le Jo, on voulait lui faire un gros poutou pour ses 54 ans mais, macarelle, pas moyen d’y mettre la main dessus ; pourtant il devait bien être quelque part, occupé à tailler ses chères vignes. Tant pis ! Ce sera pour 2011. En attendant, bon anniversaire à lui avec une photo d’archive.

Dimanche 3 janvier
Sous le Roc, les fumées familières de feux de sarments vont et viennent au gré du vent. Au même endroit, début novembre, Jean-Pierre commençait sa taille au bout milieu de ses macabeo centenaires. Le dernier sarment tombé, Magguy, comme d’habitude et depuis de nombreuses années maintenant, prend la relève. Et, si la vigne est grande, avec patience et méthode, elle ramasse au râteau tout ce qui traîne. Une fois le dernier feu éteint, le sol est tellement nickel qu’on peut y jouer à la pétanque.

Mercredi 1er janvier 2010
En ce premier jour de l’an où les fêtes sont presque à ranger au rayon souvenirs, souhaitons à tout un chacun de rester zen dans les moments difficiles qui ne manqueront pas de venir agacer et bien sûr aussi, de penser à apprécier les bons qui, n’en doutons pas, pointeront sûrement leur nez. Sans oublier cette chance sans cesse renouvelable que nous avons de vivre ici. Les premières photos 2010 sont des ‘’gobelets’’ qui, à leur manière et en ‘’se donnant tous la main’’, contribuent à rendre le pays si attachant.