Juillet

 

Dimanche 31 juillet
Début octobre 2010, il est parti vers une destination inconnue, le foudre de Monsieur Faigt, sur la dépanneuse du mécano Ségura échappant ainsi à l’obscurité, à la poussière et à l’ennui. Aujourd’hui, il refait son apparition sur un lieu-dit ‘’le clos Nadol’’ (introuvable sur le cadastre viticole) après un lifting de derrière les fagots. Il y a gagné au change. Il respire désormais à pleins poumons, en plein ras, au milieu de vignes et d’oliviers et sous le doigté de Monsieur Bégué Gérard, il est devenu un mini SPA pour les enfants qui se régalent d’y barboter et pour les grands. Baptisé ‘’le foudre de Jeanne’’, il est possible, un de ces quatre, qu’un petit copain vienne lui tenir compagnie car Olivier et Nadine sont tentés de renouveler l’expérience.

Adieu, Monsieur le Curé
Le Père Duval n’est plus. En 1952, quittant son monastère de sa belle Normandie pour cause d’asthme récurrent, celui qui devait descendre dans le sud de la France se refaire une santé l’espace de six mois, y restera 60 ans et repose désormais en paix au cimetière de Cassagnes.
Pour beaucoup d’entre nous qui l’ont toujours connu, il paraissait éternel, invincible, indestructible, à tire-larigot baptisant, communiant, mariant ou amenant à leur dernière demeure la plupart de ses brebis.
Avec sa disparition aujourd’hui, non seulement une page toute fraiche de nostalgie se tourne mais quatre portes d’église se ferment.
Le personnage était attachant avec toujours une parole gentille pour ses semblables faisant preuve bien souvent, de beaucoup de compréhension envers ses fidèles enfants de chœur qui réalisaient l’exploit de se confesser 4 fois de suite pour les mêmes péchés, et si les aubes blanches et repassées étaient à l’ordre du jour dans les années 50 et 60, en ce début de XXIème siècle, il fermera bien volontiers les yeux en ce jour de St Pierre sur une aube ‘’floquée’’ Ribéry, dernière d’une longue lignée à servir la sacrée sainte messe Planézole.  
Son asthme, réglé une bonne fois pour toutes par Dame Tramontane, de fil en aiguille, il ne se résoudra jamais à quitter le pays.
Fin 2010, fatigué, il rejoint Ma Maison, aux Petites Sœurs des Pauvres, petite chapelle Perpignanaise, pour une retraite méritée mais comme si le fait de ne plus être au milieu de ses ouailles ôtait tout sens à sa vie, il s’est éteint ce lundi 18 juillet à l’âge de 89 ans.
Monsieur le Curé semblait faire partie, depuis toujours, du paysage Fenouillenc, alors, que peut-on lui souhaiter de plus si ce n’est que ce beau Paradis dont il nous a tant parlé et où ont, à coup sûr, atterri nos parents et amis, existe vraiment et qu’il y soit heureux et bien accueilli.
Adiu Marcel et merci pour tout !
PS : Son dernier souhait : ni fleurs ni couronnes, un simple cercueil de bois blanc. Ses derniers mots : ‘’Un grand merci à celles et ceux qui m’ont rendu un dernier hommage.’’

Mardi 26 juillet
Les Pallagoustys et le tournoi de Prats de Sournia est une longue histoire d’amour et si la 1ère génération, pour cause de rhumatismes et compagnie, ne revient qu’épisodiquement au terrain du Pla du Balcon des Fenouillèdes, les jeunes pousses Planézoles, régulièrement, bâtissent une équipe fin juillet afin d’être prêts pour le 15 août et essayer d’imiter leurs aînés.  Cette année, Jonathan qui, en 82 était déjà sur le terrain du Pla (bien à l’abri dans le ventre de sa maman), s’entraine dur avec ses collègues pour tenter d’épingler une 9ème étoile sur le maillot Planézol. Qu’il sache en tout cas, que s’il nous ramène la coupe, on se régalera d’y boire un bon coup de vin doux dedans.

Dimanche 24 juillet
Les muscats petits grains commencent à sentir bon la vendange et, s’il y en a bien un qui est au courant et qui les renifle chaque nuit, c’est bien le sanglier. Aussi, nos pauvres viticulteurs ne savent plus à quel saint se vouer et multiplient les stratagèmes pour effrayer la grosse bête avec plus ou moins de réussite. Vivement que Saint Hubert, patron des chasseurs, donne le feu vert pour que, à coups de suppositoires bien placés, la bêbête comprenne que la plaisanterie a assez duré.

Vendredi 22 juillet
Les poudreuses et rogneuses-écimeuses font une dernière sortie sur le terme avant de sagement se ranger au fond du placard jusqu’au printemps prochain. Un ultime petit coup de collier est à venir avec le 3ème tour eudémis (environ 30 juillet), ensuite, il sera temps de souffler un peu avant de recouvrir bennes et remorques de peinture rouge alimentaire.

Mercredi 20 juillet
En ce 20 juillet, un gros bisou au Boffi en languissant à l’avance de boire un bon ‘’pastagas’’ bien frais sur la place de l’Eglise, à l’ombre des acacias.

Mardi 19 juillet
Alors que les traitements tirent sur leur fin avec, à l’horizon, un tout petit dernier concernant le 3ème tour eudémis en fin de mois, il est de bon augure d’esquisser une petite coupe TAP à chaque cep manière de l’aérer et rendre les prochaines vendanges plus accessibles aux porteurs et cueilleurs. Fred, agriculteur depuis peu, s’applique, sous le Roc, à re suivre son macabeo qui date de Mathusalem et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait du bon boulot.

Samedi 16 juillet
Annonciateurs de vendanges à 45 jours, les ‘’bariols’’ qui ‘’bariolent’’ déjà depuis le début du mois, sont en train de gâcher les vacances de ceux qui prennent le large la 1ère quinzaine d’août. Habituellement programmés autour du 14 juillet, ils sont à eux seuls, la preuve irréfutable de vendanges précoces dont les premières cueillettes de muscat devraient se situer autour du 20, pour la Cave Trémoine. Il y a des fois, on en arriverait à souhaiter la retraite.

Jeudi 14 juillet
Quand les enfants rentrent pour souper du Gourd’En Coq à la nuit tombée, affamés et le sourire aux lèvres, après y avoir passé 3 ou 4 heures à pêcher, ramenant, roulée dans une serviette, une dizaine de poissons toutes catégories, le commun des mortels serait tenté de donner un demi-siècle de sa vie pour être à leur place avec, juste en plus, l’idée de se faire suivre une ‘’canistreille’’ pour ne pas avoir à sacrifier une serviette de bain qui sentira la perche et le goujon jusqu’après les vendanges.

Mardi 12 juillet
A peine arrivées, telles des étoiles filantes, les Musicales sont déjà reparties et rangées au rayon souvenirs. La représentation des stages a tenu toutes ses promesses et si, dorénavant, Anne et Souleymane font partie des lieux comme nos vieux pins, le ‘’jouvenot’’ Zouhaïr, Dieu vivant pour ses ‘’gaminots’’ de stagiaires, a gratifié le public d’un superbe spectacle dans une cour de la Maison de Paul enguirlandée de cartes postales issues du travail minutieux des protégés de Géraldine et Marion, tandis qu’était proposée aux amoureux de parcours artistiques, une balade balisée de fils bleus ‘’roundinégeant’’ autour du village, de la Chapelle aux Gîtes en passant par le bord de rivière. Si, Skamanians et Fanga (rocksteady cuivré-afrobeat) ont clôturé ces Musicales 2011 au son de cuivres et claviers, notre village a déjà retrouvé sa bonne tranquillité avant que d’ici six semaines, la ronde des tracteurs, bennes et remorques ne vienne à nouveau la perturber.
PS : Il semblerait que ce modeste festival Planézol, boudé depuis longue date par le moindre des journalistes, gagne en notoriété et, malgré toute sa bonne volonté, l’Association Triangle sera certainement amené à une réflexion concernant notamment la ‘’squatation’’ des bords de l’Agly, quatre jours durant, entraînant par là même, inéluctablement, situations compliquées et sentiments divers. Mille bravos en tout cas à tous ces bénévoles qui, semblable à une fourmilière, dépensent sans compter leur énergie pour la bonne marche des Musicales.

Dimanche 10 juillet
Cette 3ème journée du festival aura été marquée, entre autres, par la découverte en 1ère partie de soirée de Philippe, venu tout droit de Belgique avec un matos ressemblant à s’y méprendre de loin, à une vieille bécane dénichée au fin fond d’un garage par notre mécano Jean-Mi et qui a, tout simplement, été impressionnant tant par l’énergie et la sueur laissée sur scène (lui garantissant au passage tout souci d’embonpoint) que par un quelque chose qui le rend extrêmement sympathique. Sympathiques comme peuvent l’être tous les maîtres de stage jamais agacés par les flashs et coopératifs au possible tels, entre autres, Mesdames Géraldine et Marion (‘’Autour du papier’’) et Monsieur Zouhaïr (‘’Hip-hop’’), stage où notre Léo Planézol se régale de faire des ‘’candalettes’’. Un certain quotidien semble s’installer, avec un nettoyage systématique aux aurores de l’école, places et jardin par l’équipe Triangle, bercé par les tam-tam et vocalises avant que l’odeur alléchante des pizzas n’annonce qu’est venue l’heure de déjeuner. En ce samedi, l’apéro musical a drainé encore plus de monde sous nos pins centenaires et le groupe Kestecop a eu tout loisir de découvrir la magie des lieux. En soirée, après Carton, Pad Brapad (électro-groove-balkanique), à coups de violon, accordéon et compagnie a fait danser les plus jeunes et tout ce beau monde va se retrouver aujourd’hui pour la clôture avec démonstration des stages à 19h suivie en soirée de Fanga et Skamanian.
Ne restera plus ensuite aux merles, moineaux, mésanges et étourneaux de réintégrer leurs pénates avec une tout autre musique.

Samedi 9 juillet
Soleil et ‘’calounasse’’ ont accompagné la 2ème journée des Musicales et un grand coup de chapeau est à donner déjà à l’équipe Triangle pour son organisation sans faille et sa foi à déplacer des montagnes. Les djembés, chaque après-midi, se font entendre côté Chapelle, repoussant encore plus loin ces pauvres étourneaux. De la Maison du Peuple, les vocalises des stagiaires d’Anne (chants du monde) résonnent très clairement aux alentours et en fermant délicatement les yeux, macarelle, on se croirait aux portes des vendanges quand les échantillons de grains de raisin mixés sont donnés aux poules de Margarete. Le grand Manitou de l’Association, Luc, au four et au moulin, assurait le concert apéro avec, notamment, une vieille connaissance Carmagnole, Pierre, pendant que les vignerons, Caves particulières ou Coopérative (la nôtre avec, à la baguette, notre boss à nous, Sid), faisaient déguster leurs vins de terroir. Passé le souper, Senoys et Alfie Ryner (qui ont posé avec beaucoup de gentillesse pour la photo) avaient annoncé la couleur au moment de la balance et, côté tympans, il valait mieux plutôt être situé côté bar que côté scène. Ces belles soirées au clair de lune et aux étoiles sont d’autant plus conviviales que, bien souvent, le hasard non programmé vous permet de retrouver avec plaisir, par exemple une personne qui reste avant tout et par-dessus tout éternel instit communal de la saison 1960-61, Monsieur Antoine Sarda. Et son sourire, à lui seul, valait le déplacement. Aujourd’hui, au programme, à 19h Kestecop et à 21h, Carton et Pad Brapad. Qu’on se le dise !!

Vendredi 8 juillet
Les portes du jardin de Monsieur Loubet se sont ouvertes hier sur les Musicales de l’Agly 2011 et, priée d’aller ‘’roundinéger’’ ailleurs, la petite sédentaire centaine de sympathiques étourneaux le squattant depuis novembre, est sûrement la seule à le regretter. Les Musicales se sont installées en douceur, Nadège et Matthieu (pizzas) vous attendent jusqu’à dimanche inclus autour de midi sous le clocher et tables et chaises sont à disposition sur la place rouge et sous l’ombre protectrice du platane de la Révolution planté voilà plus de 20 ans déjà. Des stages sont proposés du 7 au 10 : percussions africaines (Chapelle), chant du monde (Maison du Peuple), hip-hop et autour du papier (dans et devant la Maison de Paul), sans oublier aux quatre coins du village et de l’Agly, parcours artistique et collectif. L’équipe à Souleymane Cobra Camara a lancé à l’apéro le 1er des concerts dans un jardin affichant complet. En soirée, la 1ère partie voyait le canadien Marc-André Léger ‘’espanter’’ touristes et fidèles des lieux autant par sa voix que par son jeu de guitare. Quant au groupe Cavale qui finissait la nuit, les yeux fermés, on pouvait sans se tromper (depuis le temps qu’elle étale son talent dans notre jardin fétiche) savoir que Dame Prêle était à l’accordéon entourée de ses musiciens. Au programme aujourd’hui : 19h apéro Rghayati et 21h, Senoys et Alfie Ryner. On va se régaler !

Jeudi 7 juillet
Il est revenu, le Picachu, tranquillement brouter  et bien parqué derrière le fil électrique, l’herbe tendre du Pla. Pas sauvage pour un sou, il profite de ses vacances et entre un bon crouton de pain et la charrue sur ‘’l’esquena’’, il serait étonnant qu’il choisisse cette dernière.
PS : Aujourd’hui, les Musicales de l’Agly s’installent sur le village.

Mercredi 6 juillet
Le hangar agricole de la famille Puig, situé au Sarrat, avance en fonction du planning de leur maçon attitré et peu ou prou, les murs par ci, le toit par là, le matos bientôt y sera remisé à l’abri de la poussière et des intempéries.

Mardi 5 juillet
De la même façon que se lègue chez nous, de père en fils, l’amour de la terre, rue du Château, Cisco, passionné de tennis et classé, s’il vous plait, 15-2 (le degré du VDN), se régale d’initier son fiston Pablo à l’art de la raquette. Et le petitou, que ce soit en coup droit ou revers, a de la graine de champion.

Dimanche 3 juillet
Même si notre vieille sacristie, aujourd’hui, ne sert plus que de ‘’raparou’’ aux araignées, ce n’est pas une raison pour que ces dernières, à chaque ramade, prennent la flotte dans leurs toiles tissées avec beaucoup de soin. Hervé, du coup, a remis à jour le petit toit où quelques tuiles, sûrement, ont subi, une fois de trop, les caprices de la tramontane.

Vendredi 1er juillet
La journée dédiée à St Pierre, dernièrement, a vu, pour la première fois et sûrement pas la dernière, une messe célébrée sans curé. L’abbé Marcel en retraite, les présents, sous le doigté de Monique, ont improvisé, à coups de chants et poèmes, avant de se réunir autour d’un bon apéro place de l’Eglise. En soirée, vu le temps incertain, le planning, repas auberge espagnole et ciné, s’est déroulé tranquillement dans la salle de la Maison de Paul et, caraï, une fois de plus, l’occasion était belle de fêter St Pierre entre Planézols.