Mai

 

Mardi 31 mai
Elles semblent loin, les tendinites à répétition qui s’invitaient à chaque printemps à force de couper, au sécateur en ferraille s’il vous plait, les sarments les uns après les autres une fois le temps des passages venu et ce, jusqu’à essorage complet des tendons des coudes et des poignets. Le ‘’matos’’ super sophistiqué d’aujourd’hui réglé au millimètre près, tant à l’horizontale qu’à la verticale, monté sur des tracteurs avançant au moins 3 fois plus vite qu’un cheval ou un bourricot, laisserait certainement nos Anciens sans voix et sans réaction. Mais, y a-t-on gagné au change ?

Dimanche 29 mai
Autour de Maitre Barcelo, la dernière dégustation réunissait un bon nombre de vignerons, confirmant combien les Rouges millésime 2010 sont impressionnants de qualité. Pour ‘’roundinéger’’ (et se ronger les ongles) aux dernières vendanges, les abonnés aux hauts de gamme ont ‘’roundinégé’’ plus que de coutume, mais le résultat est là et il semble que dorénavant, un pas soit franchi concernant le jour J et l’heure H de ces cueillettes qui ne sont jamais assez mûres côté Cave et beaucoup trop mûres côté coopérateurs. Cependant, les vignerons de Trémoine sont de bons élèves et même s’il faut leur expliquer plusieurs fois la leçon, ils se rangent toujours en fin de compte à l’avis des professeurs.

Jeudi 26 mai
Semblables aux mines Planézoles, les mines de Batère ont un passé chargé d’histoire où les bâtiments, un peu moins en ruines que les nôtres, témoignent qu’il fut un temps où Italiens, Algériens, Allemands et compagnie se côtoyaient dans la bonne humeur, partageant un rude travail pendant que leurs gamins fréquentaient l’école ‘’communale’’ érigée en pleine forêt au milieu des cerfs et des sangliers. Il y a toujours un côté nostalgique à imaginer ‘’l’histoire’’ et même si l’endroit est perché, il vaut vraiment le détour, surtout que sur place, Nathalie et David vous recevront les bras ouverts avec un large sourire et vous proposeront chambres, repas et surtout Rosé Trémoine et Loubet de Sceaury. Une visite s’impose.
Réservations/renseignements : Refuge de Batère (restauration, hébergement) 04 68 39 12 01

Mardi 24 mai
A deux mois des Musicales de l’Agly 2011 (du 7 au 10 juillet), les stages sont définitivement décidés. N’hésitez pas à vous inscrire pour l’un ou l’autre auprès de l’Association. Il n’y aura pas de place pour tout le monde.

Lundi 23 mai
En ce weekend du 15 mai, quelque part entre Angoulême et Bordeaux, Jean-Mi et Marie-Alice ont laissé parler leur passion sur le circuit automobile de Haute-Saintonge, à la Génétouze (17), circuit accueillant une démonstration de motos anciennes/side-cars. Tout au long de 8 séries de 20 minutes, 22 inscrits (gratuitement) se sont régalés de ‘’roundinéger’’ sur un parcours de 2500 mètres, le bouclant en plus ou moins 75 secondes à chaque fois avec, en prime, quelques petites pointes à 170 km/h. Et bon sang ne saurait mentir quand Marie-Alice n’est pas disponible comme passager, le fiston Simon (circuit du Luc en avril) est tout désigné comme remplaçant.

Vendredi 20 mai
Quand le marin ou la tramontane souffle, question cerf-volant, le couloir entre le Roc et la Chapelle est un coin privilégié où les enfants aiment se retrouver pour s’aérer les poumons trop longtemps ‘’astouffés’’ par l’ordi ou l’école et où le sentiment de liberté prend toute sa valeur en voyant le petit triangle au bout de la ficelle se balader au gré du vent sans se poser de question.

Mardi 17 mai
Au pied des Castagnés, ‘’calou’’ ou pas ‘’calou’’, il la bichonne sa ‘’grenachette’’ de vigne, le Yannick, allant et venant dans son tracteur et, vu le ‘’matos’’ ‘’pendgé’’ à l’arrière, il serait étonnant que la moindre brindille d’herbe en réchappe.

Samedi 14 mai
Dans le monde vigneron où nous vivons, beaucoup de nos vieux ‘’trastous’’ rendent encore de grands services sans jamais passer par la case pompe à essence et il faut bien, de temps à autre, songer à refaire leur plein. Et le siphonage est sûrement de loin la manière la plus tranquille d’y remédier.

Mercredi 11 mai
Décédé voilà plus de 25 ans, François venait au monde dans une ferme sur les hauteurs de Prats de Mollo-La Preste (66) il y a tout juste 100 ans en ce 11 mai.
Dans son petit paradis de garrigues, au milieu de ses frères et sœurs, son bonheur sera de courte durée entre la disparition précoce de son père et la venue de la guerre 14/18.
A cette époque, les enfants sont facilement ‘’placés’’ au sein de familles pour leur donner une chance de mieux ‘’s’accamper’’ et tout naturellement, il rejoint l’oncle Guisset au village.
Il y passe sa vie, faite de travail, d’honnêteté et d’amitié, recroise de beaucoup plus près le mauvais parfum de la guerre en 39/45 et sur le tard, fonde une famille où le bonheur s’invite quotidiennement à la table jusqu’à ce triste dimanche de janvier 86.
Même si parfois, le martinet était de sortie quand ses enfants se trompaient malencontreusement de cerisier ou de fraisier, il est resté, pour sa progéniture, un père fabuleux à recommander à tous les enfants de la Terre sans exception.

Mardi 10 mai
Six mois après, il est de retour, Roland, pour, dans un premier temps, désenclaver les vignerons des Basses Pachères qui doivent effectuer les traitements oïdium-eudémis-mildiou. Patiemment, il trace un chemin au milieu des creux et bosses que l’Agly nous a laissé à la dernière grosse pluie et Robert, Willy, Georges et Yannick ne s’en plaindront sûrement pas.
PS : En ce 10 du mois, un gros poutou à la frangine, là-bas, à Narbonne qui a la main aussi verte que Margarete.

Dimanche 8 mai
Question village fleuri, le moins que l’on puisse dire c’est que le nôtre en est et la main verte de Margarete qui essaie de n’oublier ni rue ni placette n’y est pas étrangère.

Vendredi 6 mai
Comment ne pas avoir une petite pensée pour notre Alexandrine, en ce mois de mai qui, inlassablement, peu ou prou, nous amène à chaque fois griottes et bigarreaux ? Et lequel d’entre nous, ne serait-ce que 5 minutes, ne reviendrait pas quatre décennies au moins en arrière, manière de la rencontrer une nouvelle fois au coin d’un cerisier pour se faire tirer les oreilles…de loin ?

Mardi 3 mai
Depuis quelques années maintenant, le 1er mai est synonyme pour Brigitte et Sidney de grillade à la Margoll entre amis. On retrouve toujours avec grand plaisir les mêmes chênes et oliviers, le même ruisseau qui, cette année macarelle, s’est mis sur le 31, sans oublier le parfum de la ‘’boutifarre’’ grillée qui embaume Margoll et Moudéga pour la journée. Ce 1er mai revient comme un rayon de roue après un tour complet de cette dernière et ma foi, si ce n’est que les petits grandissent un peu plus à chaque tour et que les ‘’abonnés de longue date’’ y reviennent quelques rides en plus, rien ne change vraiment là, près du ruisseau, au fin fond de cette belle Margoll.

Dimanche 1er mai
Les vacances de Pâques encore en cours et les beaux jours arrivant, le trio de la place de l’Eglise s’adonne à la pêche sans espoir d’attraper le moindre poisson vu que l’hameçon dépasse de chaque côté du pauvre ver et se voit comme le nez au milieu de la figure à 3 km à la ronde, même sous l’eau. Mais l’essentiel est ailleurs, l’essentiel c’est d’être pieds nus dans le sable près de la rivière, les narines au vent, reniflant les grandes vacances là, tout juste à 8 semaines devant.