Avril

 

Mardi 30 avril
En ce 30 avril, au sein de notre ancien Cellier La Chapelle devenu, par la force des choses, au fil du temps, dépôt de pain, notre légendaire boulangère Marie-Thé, fidèle au poste depuis près de 20 ans, passe la main, prenant à l’occasion une retraite méritée. Planézole de cœur, Marie-Thé ne laisse que de bons souvenirs de sa ‘’boulangerie’’ et, Tourille devenue, espérons la revoir en compagnie de Jean-Louis au village, à la moindre occasion.
PS : Des vacances Parisiennes tombant fort mal à propos en cette fin avril, il n’a pas été possible de la saluer une dernière fois.

Dimanche 28 avril
Le Patrick, ces derniers temps, se ‘’passégeait’’ autour du clocher sur un vélo pas comme les autres, équipé d’une batterie et d’un mini-moteur fixé sur le moyeu de la roue arrière, permettant ainsi de passer la ‘’démultipliée’’ en pédalant pépère. Les montées sont avalées les doigts dans le nez, les descentes, n’en parlons même pas et évidemment, un vélo pareil, quoi de plus naturel que de le retrouver en pension chez notre JMR national.

Vendredi 26 avril
Sur les Pla, Counties et Garouilla où il a élu désormais domicile, Gilles, à l’ancienne, ‘’ascampille’’ l’engrais d’un œil tandis que l’autre, sans ciller, jauge la pousse des bourgeons qui annonce, à 8-10 jours, les premiers traitements.

Mercredi 24 avril
Dernièrement, la dégustation à l’aveugle des échantillons Barral a prouvé au moins une chose : de repousser sans cesse les limites de l’excellence sur ce produit, les papilles finissent par ‘’roundinéger’’, ‘’s’asboudraguer’’ et plus moyen de s’y retrouver au niveau des cépages. Une dégustation de plus passée sous le signe du rire et de la détente et, Carignan, Syrah ou Grenache, une chose est sûre : ils portent tous le label Trémoine.

Dimanche 21 avril
A deux pas de l’école communale, dans la vieille bâtisse à Lulu (où les enfants de l’époque se régalaient d’aller y jouer à Tarzan, pendus comme des saucissons à une corde qui est toujours d’actualité), se repose, emmitouflée sous plusieurs décennies de poussière, une 125 Peugeot -1950 – qui attend patiemment la venue d’un éventuel mécano moto pour la remettre sur pied.

Vendredi 19 avril
Les abords du Gourd’En Coq, sous l’impulsion de notre duo de choc, Margarete, Hervé, refont peau neuve après le passage de la crue, et, avant que les touristes ne viennent ‘’s’espatarrer’’ sur la plage, la tronçonneuse et les feux ne sont pas de trop pour faire disparaître toute cette ‘’rafataille’’ qui s’est incrustée à gogo et à loisir sur les arbres qui longent la rivière.

Mercredi 17 avril
Perpétué de Père en Fils depuis la nuit des temps, l’art du greffage aujourd’hui ne doit sa survie qu’à quelques irréductibles vignerons qui, contre vents et marées, juste par amour du travail bien fait, refont ces gestes mille et mille fois répétés afin, que tel le Phénix, un petit cep puisse renaître de ses cendres.

Lundi 15 avril
Tout là haut, sur le plateau des Bordes, la taille et le désherbage pliés, Robert, le Rasiguérois, le vigneron pure souche, sur son chenillard datant peut-être même d’avant celui de notre Georges Planézol, passe la lame en toute tranquillité pour reboucher les trous et aplatir les bosses des dernières intempéries.
PS : Firefox étant parfois incompatible avec des photos du site (ces dernières ne s’ouvrant pas), il est recommandé de passer par Internet Explorer.

Samedi 13 avril
Pour faire face à une mortalité préoccupante sur le cépage syrah, ce qui, les années passant, n’ira pas en s’arrangeant, une des solutions premières est de remplacer systématiquement les manquants par les incontournables greffés-soudés. Alors, la Cassagnole Nathalie, sourire aux lèvres, passe en revue ses parcelles de syrah afin de les remettre à jour.

Jeudi 11 avril
La saison des amours, bien souvent chez nous, annonce les premiers labours. Au milieu d’un terme magnifique (le nôtre), le ballet des tracteurs ‘’asboudragant’’ à tire-larigot les herbes qui n’en finissent plus de pousser, est un vrai régal pour les yeux et nos vignerons, calés là entre ciel et terre, savourent à sa juste valeur, cette liberté qui n’est pas donnée à tout le monde.

Mardi 9 avril
Régulièrement, notre château d’eau est inspecté sous toutes les coutures par le sympathique Stéphane qui commence, karcher à l’appui, par enlever jusqu’à la moindre trace de terre ou calcaire collée aux parois et finissant le nettoyage par un bon rinçage et pulvérisation à base de produits oxygénés sur chaque cm² de notre réserve d’eau. Trois petites heures sont nécessaires à l’opération ; huit en tout en comptant la vidange et le remplissage du château mais nos Planézols sont désormais tranquilles pour quelques temps.

Dimanche 7 avril
La rigole du vieux murier qui, depuis bien longtemps, laissait passer l’eau de pluie au compte-gouttes, est à nouveau opérationnelle. La canne de ramonage n’a pas été de trop pour décoincer vieux gobelets toutes catégories, cannettes en verre, sacs plastique, tupperwares ‘’asboudragués’’, bouteilles d’huile grand format, briquettes, caillasses et compagnie… et du coup, la nostalgie se trouve au rendez-vous en récupérant, dans le caniveau et au ¾ ‘’rouzillades’’, des restes de vieilles consommations dont la date limite remonte tout droit au bon temps des bals des années 80.

Vendredi 5 avril
La taille et le désherbage une fois dans le rétroviseur, la coutume, avant que la tramontane, fin avril, ne se fasse les nerfs sur les bourgeons, est de bien fixer sur le fil porteur tout ce qui ressemble à des baguettes d’un cépage syrah Ô combien fragile de par son port long et retombant.

Mercredi 3 avril
Chez nos vignerons, rien ne se perd et tout se transforme. Aussi, en prévision du prochain hiver qui, quoi qu’on dise, finira bien par rappliquer, Jo, tel une fourmi consciencieuse, met de côté des ceps fraichement coupés.

Lundi 1er avril
Sur la Tourredeille chère à notre regretté Ernest, Jean-Louis finit proprement le travail d’arrachage définitif de sa vigne en faisant appel à Matthieu le Rasiguérois qui, avec sa mini-pelle, ratiboise ce qu’il reste des vieux et fiers Carignans noirs de jadis.