Juillet

 

Mercredi 31 juillet
En cette fin juillet, notre village se retrouve à nouveau endeuillé suite au tragique accident de route survenu à Gilles à moins de 500 mètres de sa maison.
Une maison dont il a si souvent rêvé avec Annie et qui, à deux portées de flèche à peine de notre vieille église St Pierre, a pris forme au gré des pluies et des vents, petit à petit et jour après jour, de bloc en bloc et de tuile en tuile, à la sueur du front et force des poignéts en compagnie de son inséparable fiston Benjamin, véritable ombre protectrice sous laquelle lui, le papa, pouvait se reposer.
Homme honnête et travailleur, volontiers discret mais toujours prêt à rendre service comme lors de la tempête Klaus, menant sans vague son petit bonhomme de chemin et vivant pleinement sa passion pour le tir à l’arc, il faisait depuis plus d’un an, l’unanimité au village de Vingrau où il avait relancé, de si belle manière, la boulangerie.
Sur le Pujol, après près de quarante années de parfaite complicité et la retraite en ligne de mire, l’existence de Gilles et Annie semblait vouée à une longue vie tranquille avec vue imprenable sur la liberté.
En ce milieu d’été, pour un virage de trop, Gilles s’en est allé sans prévenir, en laissant derrière lui, des milliers de souvenirs et des millions de larmes et regrets.
Les plus sincères et profondes pensées vont à Annie, à Benjamin et Julien ainsi qu’à sa famille et ses amis, touchés par sa brutale, cruelle et injuste disparition.




 

 

Mardi 30 juillet
Il semblait ému, le John, le petitou à François et Marie-Thérèse, en recevant à 60 ans, au cours d’une cérémonie surprise, la médaille d’honneur régionale, départementale et communale,  pour son dévouement sans faille dédié, 20 ans durant, aux collectivités locales de notre arrière-pays.
Connaissant le drôle d’oiseau qu’il est, perché tout là haut sur son Pujol à la sortie du village, il a fallu drôlement ruser pour l’attirer dans la ‘’nasse’’ où l’attendaient son Conseil Municipal et tous ses collègues de la Communauté de Communes de l’Agly Fenouillèdes (CCAF).
Peu enclin aux grands discours, il s’est contenté d’écouter, la larme à l’œil et l’esprit serein, son vieil ami et maire Planézol, Sid et Monsieur Chivilo Charles, maire de Maury et Président de la CCAF, retracer son long parcours professionnel.
Une fois le cadeau reçu (une belle planxa),  la médaille épinglée sur le tee-shirt (et sur la peau), toasts et apéritifs s’ensuivaient.
Bien qu’abonné à l’eau de source depuis belle lurette, il a vraiment apprécié, le John, toutes ces marques de sympathie et d’amitié reçues à l’orée d’une retraite bien méritée.
Merci à Monique pour son bouquet très exotique à base de ‘’cañes’’ de rivière.



Lundi 29 juillet
Un grand MERCI à Monsieur Detlef Surrey, illustrateur Berlinois bien connu, pour son croquis Planézol vu côté Pujol.


Detlef surey (illustrateur berlinois)

Dimanche 28 juillet
Bien souvent présents au 14 juillet, les ‘’barriols’’, cet été, se font tirer les oreilles pour se montrer mais mieux que le meilleur des baromètres ou météorologues, ils signifient tout simplement, même si à force de chercher il s’en trouve quatre de planqués sous les feuilles, que la cueillette sera moins précoce que de coutume.

Samedi 27 juillet
A la nuit tombée, munis de torches à rayons ultraviolets, Eva et son papa Willy vous amènent volontiers au cœur du monde mystérieux des scorpions blancs. Le moindre de ces arthropodes, une fois balayé par le faisceau bleu, devient ‘’phosphorescent’’ bleuté et, telle une mouche posée sur le bout du nez, n’a aucune chance d’échapper aux yeux vigilants d’Eva qui pourrait surement en apprendre beaucoup à ses profs de SVT. D’ailleurs, même s’ils sont nombreux à se ‘’passéger’’ aux étoiles (plus de 200 répertoriés), elle les connait tous et en exagérant à peine, leur a donné un prénom à chacun. Le seul hic, dans une telle balade nocturne, c’est que lorsque vous êtes novice, à vous y rendre pieds nus, vous avez plutôt tendance à éclairer vos orteils.

Vendredi 26 juillet
Margarete (en vacances dans sa Suisse natale), Hervé, dans l’ancienne cour de l’école communale, rafraichit à grandes eaux les rosiers qui tirent la langue sous la canicule.

Mercredi 24 juillet
Rue du Château, rénovation profonde de leur maison oblige, l’agenda de Marie et Robert, surtout avec les finitions, est plein à ras bord et, ces derniers temps, exceptionnellement, vous ne trouverez pas Robert dans ses chères vignes mais à l’ombre dans son garage, occupé à passer deux couches de peinture à tous ses volets.

Lundi 22 juillet
La retraite a beau avoir sonné depuis plusieurs saisons déjà, lorsque l’on est vigneron de père en fils, les Anciens, à la moindre occasion, donnent un coup de main à leurs rejetons. Jean-Pierre, comme tant d’autres, sur son tracteur et sous le Roc, écime à tire larigot la végétation dense de la parcelle de grenache noir de son beau-fils Fred.

Samedi 20 juillet
En trois petits concerts d’une demi-heure chacun, place Gambetta, place Jean Jaurès et Pont d’En Vestit, nos six Ostinettes qui participaient, pour la 1ère fois, aux sacro saints Jeudi de Perpignan, s’en sont donné à cœur joie en se produisant ainsi au ‘’beau milieu de la rue’’. Sans estrade ni tapis, leurs paniers là devant en point de repère, elles ont chanté le basque, le corse, le catalan, le géorgien, l’italien, recevant à chaque fois en écho les applaudissements chaleureux d’un nouveau public.

Mardi 16 juillet
En ce dimanche 14 juillet où certains ’’jeunes’’ militaires en retraite trinquaient au bon vieux temps de leur défilé sur les Champs Elysées (1975), les stagiaires peaufinaient une dernière fois leurs gammes en vus de la traditionnelle démonstration publique clôturant les Musicales.
Les ‘’pitchounets’’ du hip hop, en seulement 10 heures de pratique, étaient d’abord les auteurs d’un super spectacle tout en agilité, souplesse et vivacité.
Les percus africaines, ensuite et l’équipe à Coffineau enfin, tout en sons, lumières et couleurs, refermaient ainsi la page stage 2013.
Un grand BRAVO aux artistes du théâtre tout public (les compagnies : l’Arbassonge, Les Mains Libres, la Malle, Encima) qui enchantèrent grands et petits par leurs spectacles proposés aux quatre coins du Parc et dans la Rue des Mimosas.
Un grand MERCI à Madame et Monsieur Arnold pour avoir accueilli dans leur petit jardin ‘’Le Roman de Renart’’.
Ni Crabe ni Marteau (Sam Karpienia et Nielo Gaglione), à coups de mandole marseillaise et Yacine (The Oriental Groove), chantant le catalan, l’arabe et le français, communiaient une dernière fois avec le public avant que tard dans la nuit, ne retombent silence et poussière, synonymes de retour des petites passereaux.
Un grand AU REVOIR à l’irremplaçable David qui ne reviendra plus avec sa longue chevelure sous les grands pins. Bonne et belle route à lui où qu’elle le mène.
La rivière, le village et ses habitants retrouvent déjà toute la quiétude qui est la leur 361/2 jours par an.
L’équipe Triangle, bien consciente du désagrément qu’elle peut causer à de nombreux Planézols au cours de son festival, œuvre au mieux pour régler tout souci..
Pour 2014, après avoir radicalement réglé cette année, le problème de stationnement à l’entrée du village côté Latour, elle devrait se pencher sérieusement sur celui des bords de rivière, notamment sous le pont, près de la ‘’potence d’eau’’ qui, bien souvent, en période de traitement, est inaccessible aux vignerons pour cause de véhicules toutes catégories garées en tout sens et sans une once de civilité.



Dimanche 14 juillet
Au troisième jour des Musicales, un certain rythme tranquilet s’est installé avec, de bonne heure, priorité aux stages. Et mille mercis encore à Monsieur Loubet pour le don de ‘’sa vieille cave particulière’’ qui, chaque matin et après-midi, accueille à la fraîche, Zouhair, Cécé Koly et leurs élèves pour respectivement une initiation à la culture hip hop et aux percus africaines.
Le camion à Nadine et Matthieu, lui, comme depuis bien longtemps déjà, se cale chaque midi à l’angle de la Mairie, proposant des pizzas toutes catégories. Le temps de faire un siestou ou d’arroser son jardin que sonne déjà l’heure de l’apéro-concert.
Les Guinguette Moutarde, trio souriant et sympa au possible, lançaient idéalement la soirée passant le relais, une fois consommé sur place le repas toujours 3 étoiles proposé par l’équipe Triangle, à Zea, musicien solitaire sous les pins Planézols qui, tel un taureau lâché dans le parc de Paul, s’accrochait à sa guitare comme un mort de faim, sur des rythmes plus fous les uns que les autres.
S’ensuivait le King du Ghana, Ayisoba, plus sage et moins foufou qui, sur son kologo à deux cordes (calebasse ouest-Africaine), à travers divers dialectes (Frafra, twi …), chantait l’Afrique tout en sagesse et humilité, par tous les pores de sa peau.
 Le multi instrumentaliste Sami Waro, avec ses potes Luc Joly et Brice Nauroy (Lo Griyo) proposaient une musique métis, hybride, à l’image de leur terre d’origine La Réunion, amenant tous leurs fans jusqu’aux premières heures du 14 juillet.



Samedi 13 juillet
Les ateliers et stages amènent vie et couleurs au village. Côté Chapelle, les fans de Coffineau, à grands coups de vocalises, ont fait fuir les quatre derniers étourneaux qui, décidément, ont du mal à se faire à l’air du pays. Quant aux enfants et adolescents, eux, sous la houlette de Marion et Géraldine, ils ont, quatre jours durant, une occasion en or d’explorer le monde sans fin et fascinant de la gravure.
Une fois passée la sieste et la traditionnelle balance, les Chocolates Sisters (groupe créé voilà seulement 8 mois), tout en fraicheur, simplicité et sacré dose de talent, ont amené, dans le jardin de Monsieur Loubet, un je ne sais quoi d’authentique qui faisait vraiment plaisir à voir et à écouter.
En soirée et première partie, le trio féminin Tenza, tout de rouge, blanc et charme vêtues, s’inspirant de thèmes traditionnels Chinois, tangos Argentins et compagnie, a conquis un public vite tombé sous le charme qui, par ses applaudissements, se voyait octroyer une part de rabiot.
Electric Bazar Compagnie, entre rock and roll Américain, blues, musique populaire, instruments divers et variés (bouzouki, clarinette, sax baryton…), laissait en fin de soirée à certains ce sentiment fort que ce n’était pas la peine d’aller ‘’roundinéger’’ aux Déferlantes d’Argelès pour vraiment se régaler.



Vendredi 12 juillet
Les 18èmes Musicales de l’Agly sont simultanément parties sur les chapeaux de roue et sous les éclairs, ramades et tonnerre. Si la balance des musicos a vu, plus d’une fois, ces derniers, se planquer sous les bâches, le temps, finalement, s’est tourné vers le beau pour accueillir la première étape du festival.
Coté stages, cette année, notre vieille chapelle St Pierre accueille Bruno Coffineau (chansons d’hier, d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs) pendant que la Maison de Paul en son dedans et dehors, invite Zouhir (Initiation à la culture hip-hop), Cécé Koly (percussions africaines), Marion et Géraldine (atelier gravure) et l’association Cistells y banastes (atelier vannerie).
Sous l’immense néflier du Japon de Monsieur Loubet jouxtant le grand bassin qui, jadis, arrosait tout le jardin, le groupe L’envers du décor, à l’heure de l’apéro lançait les débats 2013.
 A 21 heures, Mosaïca (7 superbes musiciens), aux instruments qu’il n’est pas donné tous les jours d’admirer et d’écouter (vielle à roue, guembri, clari, ganoun…), nous faisait découvrir les cultures gasconnes, arabes et berbères.
Mekanik Kantatik (Nicolas Cante), orchestre à lui tout seul (pianiste, claviériste…), à des années lumière de nos mélodies toutes tranquillettes de jeunesse, embarquait jeunes et moins jeunes dans un One Man Show vers le bout de la nuit, laissant juste les pauvres tympans en prendre un grand coup derrière les oreilles.


Jeudi 11 juillet
Une banderole qui ‘’pendge’’ au bas du village, un bar qui vous attire amicalement dans le parc de Paul, des affiches qui fleurissent ici et là, pas de doute : les 3 coups des Musicales de l’Agly sonneront incessamment sous peu (en fait, d’aujourd’hui à dimanche) et, quand les enfants s’agglutinent sur le caillou du Tamarin, comme des abeilles sur un pot de miel, pas de doute non plus : les 3 coups de l’été ont déjà sonné !

Mardi 9 juillet
Elle menaçait dangereusement de ‘’s’asboudraguer’’, la vieille branche du vieux pin mis à mal par Klaus en 2009 et sauvée in extremis par les ‘’écureuils’’, du coup, restait malheureusement la seule solution de la supprimer, petits et grands ‘’roundinégeant’’ bien souvent dans le jardin de Monsieur Loubet, pareils à un vol d’étourneaux dans un cerisier en mai.
PS : Grand merci à Gigi pour les photos.

Lundi 8 juillet
La plantade de muscats de Louis sur Lou Sarrat commence sa petite vie et réclame beaucoup de soins. Alors, les ceps, un par un, sont bichonnés, ‘’escausseillés’’, fin prêts à l’arrosage et, le Louis, avec l’âge, s’est trouvé un système de derrière les fagots, macarelle, pour, le plus pépèrement possible, fournir toute l’eau nécessaire à ses petits protégés.

Samedi 6 juillet
En ce 29 juin (merci Monique), notre église ouvrait avec plaisir sa vieille porte aux fidèles venus célébrer St Pierre autour du prêtre Patrice, rattaché à nos communes depuis le départ de notre regretté Marcel (abbé Duval). Un petit apéritif s’ensuivait place de l’Eglise, avant de descendre dans le jardin de monsieur Loubet où une soirée auberge espagnole était au menu. Pour cause de tramontane (rafales 55 km/h), Lionel et Luigi, laissant de côté leur écran géant voué à ‘’s’asboudraguer’’), jouaient la prudence et diffusaient Happy Feet dans la maison de Paul, pour le plus grand plaisir des enfants.
PS : Merci à Vivianne et Francis pour un super café apprécié à sa juste valeur.

Vendredi 5 juillet
Trois fois par an, les moins 40% sont autant d’occasions supplémentaires de saluer nos amis du Cellier qui, toujours avec le sourire, s’affairent et se plient en quatre du 2 janvier au 31 décembre pour la bonne marche de notre cave Trémoine. Un grand MERCI à toute l’équipe.

Mercredi 3 juillet
Abonnée au temps frisquet et aux ramades fréquentes, la végétation de la vigne est là, s’étirant dans tous les sens, à qui mieux mieux. Heureusement, de nos jours, le vigneron peut compter sur du ‘’matos’’ super sophistiqué pour régler l’histoire et ne risque plus, depuis des lustres, d’être sujet aux tendinites à répétition en faisant des passages avec des sécateurs en ferraille datant d’avant Léon Blum.

Lundi 1er juillet
Les 18ème Musicales de l’Agly se dérouleront du 11 au 14 juillet, dans le jardin de Monsieur Loubet et dans ses alentours. Et qu’on se le dise !!