Dimanche 31 mai 
Sacristie : acte II. Les travaux dans la sacristie ont commencé. Après avoir déménagé sur l’autel de l’église statues, cierges, armoire et petit Jésus, Hervé (en présence de Monique, ravie de voir sa chère sacristie en cours de rénovation), muni d’un pied de biche et de tenailles, a ‘’asboudragué’’ tout le vieux plafond qui, incessamment sous peu, fera peau neuve.

Jeudi 28 mai
Quand, après la cloque, les pucerons, les étourneaux, les taupes et les sangliers, la cochenille blanche, véritable fléau des pêchers, s’invite dans leurs vergers, les Planézols, terriens jusqu’au bout des ongles, n’hésitent pas à s’échanger des infos sur les produits susceptibles de les débarrasser du problème.

Mardi 26 mai
Quand le soleil se couche derrière les Castellas Rasiguérois et que les étourneaux, le ventre plein, regagnent leur quartier général au sommet de notre clocher centenaire, Jean-Mi, une fois le dernier client parti, rentre une à une ses motos au garage, tout en appréciant au passage l’aide du fiston Léo.

Dimanche 24 mai
Ce n’est pas que le plafond de la sacristie risque de ‘’s’asboudraguer’’ subitement sur la tête de nos enfants de chœur, vu que le dernier de la lignée a servi voilà ‘’fa temps’’ une ultime messe de la St Pierre sous l’aile protectrice de feu MONSIEUR l’abbé Duval, mais par égard à tout ce passé Planézol enfoui ad vitam aeternam entre les quatre petits murs de cette sacrée sainte sacristie, une petite réparation à base de placo semble , à n’en pas douter, la moindre des choses.

 

Jeudi 21 mai
Froid, ramades, vent, pluie, les conditions sont réunies pour donner du fil à retordre aux pauvres aubergines, courgettes, poivrons, tomates… sortis tout droit de la serre protectrice du pépiniériste. Et, dans ces cas là, une bonne dose de bouillie bordelaise de derrière les fagots n’est jamais de trop pour cicatriser les plaies.

Mardi 19 mai
Le Louis, sur Lou Sarrat, couve des yeux son muscat petits grains 3ème feuille, en lui rendant régulièrement visite en compagnie de Madame Max Tappener et par là même, mettant un point d’honneur à ce que pas un bourgeon ne manque à l’appel, malgré un printemps un chouia perturbé.

Dimanche 17 mai
La tramontane, annoncée à plus de 100 km/h, ne s’est pas faite prier une seule seconde pour secouer le terme tel un cocotier et, comme à l’accoutumée, en cette période délicate, ce sont les sarments qui ont ‘’coubré’’, laissant au passage dans l’histoire un bon ‘’paquetasse’’ de plumes. Et le vigneron, lui, au beau milieu de ses vignes, la mine toute tristounette, est en passe de se demander si cette chère tramontane qui lui sort si souvent de belles épines du pied, ne fait pas parfois plus de dégâts qu’une attaque d’oïdium et de mildiou réunis.

Vendredi 15 mai
En ce milieu de semaine, une réunion était prévue à la mairie, manière de régler 4 bricoles et mettre sur pied la 2ème tranche des travaux de bétonnage des chemins ruraux. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on se régale au sein de ce conseil municipal où le rire est bien souvent de la partie et où les questions diverses, même pas prévues au programme, fleurissent en ordre dispersé au fil de la conversation, dans une ambiance à recommander à toutes les mairies de France et de Navarre sans exception.

Mercredi 13 mai
Le grand Gilles, sur les Counties, avant que la tramontane, annoncée à 100 à l’heure, ne ‘’s’enroussègue’’ tout sur son passage, passe tranquillement en revue ses chers carignans et, pistolet en main, les pulvérise afin de décourager l’oïdium de venir ‘’roundinéger’’ sur sa future récolte.

Lundi 11 mai
Après les premiers traitements bien souvent effectués à dos de pompe Solo, le rythme s’accélère doucement et, par ci par là, les premières voutes font leur apparition, pour ne pas prendre de retard sur une végétation en pleine bourre et qui nécessite la plus grande attention.

Samedi 9 mai
La déchèterie, dans le rétroviseur depuis bientôt 2 ans, le John consacre désormais son temps à bichonner son Pujol. Après les fenêtres et volets, l’extension de son terrain de pétanque, la mise en place de fleurs en tout genre, le rangement du bois d’hiver et l’extermination des chenilles processionnaires, le voilà, appliqué comme toujours, à maçonner un petit escalier donnant sur le côté ouest de sa terrasse. Chaque coup de truelle est soigneusement posé, le niveau des marches vérifié plutôt deux fois qu’une, alors d’ici peu, notre ferronnier Alex pourra venir y placer une petite rampe, manière d’achever les travaux.

Jeudi 7 mai
Une débroussailleuse pétaradante du côté de notre bonne vieille Chapelle St Pierre est un signe avant coureur que Margarete ‘’roundinège’’ dans le secteur. Comme la vigne, les coquelicots, marguerites, chardons, ‘’margall’’… en ce printemps, s’épanouissent à qui mieux mieux et, sous peine de se laisser déborder, il vaut mieux ratiboiser plutôt deux fois qu’une.
Bisou à Josette et bienvenu au Club !

Mardi 5 mai
Si le millésime Planézol des bigarreaux 2015 s’annonce catastrophique, au moins aussi pire que le choléra, les sauterelles, la grippe et le phylloxéra réunis (rallongeant peut être par là même l’existence des étourneaux), les éternelles griottes de Montmorency, en ce début mai, demeurent ce lien invisible et magique avec ces merveilleuses années 65-70 (et plus, si affinités) et la toute aussi merveilleuse Alexandrine.

Dimanche 3 mai
Les coursons de syrah poussent à vue d’œil dans le terme et demandent, de la part des vignerons, un travail spécifique et délicat sous peine de se faire ‘’asboudraguer’’ illico presto si Dame Tramontane a la fâcheuse idée de se mettre à souffler à 100 à l’heure. Alors, Max Tapener dans une main et sécateur dans l’autre, les vignerons attachent d’un côté, ‘’desbroutignent’’ de l’autre en regrettant parfois la tranquillité que le macabeo, cépage se suffisant à lui-même, leur apportait dans les années 90, avant d’être arraché à tire-larigot, pour être remplacé par … la syrah.

Vendredi 1er mai
A la sortie du village, dans son petit jardin de la Tourredeille, Monique, pompe sur le dos, bichonne ses rosiers en les badigeonnant d’un mélange à décourager simultanément oïdium et pucerons. Et les jeunes pêchers pulvérisés, manière de finir la pompe, ne se plaindront pas de ce petit élan d’attention.