Lundi 30 Novembre
A l’initiative de Marguerite Briu, l’Espace Mandela accueillait récemment dans ses murs les ateliers créatifs d’artistes locaux, donnant l’occasion d’une petite visite aux stands de Margarete, Sandrine et Willy, avec en prime le plaisir de saluer Fanny, Jérémy et leurs enfants qui, en juillet dernier encore Planézols, font aujourd’hui partie intégrante de la Patrie Arago.

Samedi 28 Novembre
Changement de look à la biblio, avec un canapé orienté plein sud, une table embarrassante qui débarrasse le plancher, et surtout deux nouvelles étagères (merci Alain pour le montage et la mise en place)
qui, séparant les livres du Bibliobus des livres Planézols, simplifient grandement la vie de nos bibliothécaires Conchi et Martine et celle de nos fidèles lecteurs.
La Biblio est ouverte dorénavant le Mercredi de 17h30 à18h30.

Jeudi 26 Novembre
Depuis peu, le Robin Wood du village, Willy, s’est lancé, équipé de tout le matos adéquat dans la confection de stylos billes. Puisant  sa matière première dans les fruitiers, les mattes de garrigue, les racines de cep… , poussant le vice même à dénicher sur internet les bois exotiques manquants, il se retrouve bien souvent après le boulot, affairé dans son atelier, à découper, forer, fraiser, poncer, coller….pour, au bout du compte vous proposer des petits joyaux teintés toutes couleurs, et sentant bon entre autres, le poivre et le cerisier du Pays. Et, à l’écouter raconter sa passion, avec des mots plus savants et plus longs les uns que les autres (à donner mal de ‘’cap’’ à son frère cadet Bastien qui taille toute la journée avec lui), on se régale et on est content pour lui.

Mardi 24 Novembre
Place de la Révolution, sur une partie de l’emplacement réservé jadis à l’estrade des musiciens, Cyril, à contempler d’un air sceptique sa voiture à moitié désossée, se demande  s’il a bien fait de s’attaquer à un chantier mécanique plus complexe que prévu, et même Bruno sur ce coup là, tout en lui donnant un coup de main, se sent un peu dépassé par la situation.

Dimanche 22 Novembre
Quel plaisir, à l’occasion d’un petit nettoyage des rigoles communales, de tomber nez à nez sur Daniel qui, comme le clocher ou l’école, fait un peu partie des meubles Planézols. Le petit écolier a, depuis, fait beaucoup de chemin, bourlinguant par monts et par vaux, pour atterrir aujourd’hui dans la boite HTF en tant que formateur Pro. Et ‘’macarell’’, il faut se méfier de lui, car tant en transport, BTP, industrie, logistique, sécurité, électricité et patin et couffin il a acquis une telle ‘’tchatche’’, que vous seriez presque tenté de passer, par exemple, le permis ‘’pelle mécanique’’ avec lui.

Vendredi 20Novembre

‘’Momo’’ nous a quittés.
Ces derniers temps, les nouvelles circulant au village concernant l’état de santé de Maurice Aguilar, n’avaient rien de rassurantes, et l’infime espoir de retrouver bientôt son charismatique sourire au coin d’une ruelle, s’est éteint comme une bougie soufflée à l’annonce de son décès à l’âge de 69 ans.
Pour nombre d’entre nous, Maurice était étroitement lié aux jours heureux de l’école communale, des premières mobylettes, des premières cerises chapardées et de cette insouciante jeunesse grignotée par tous les bouts et partie sans crier gare.
 Par un beau jour de janvier 1971, il unit sa destinée à Danielle, compagne de toute une vie, et  leur jeune foyer s’embellira tour à tour de la venue au monde de leurs garçons, David et Ludovic.
Il consacre ses premières jeunes années  aux études du dessin industriel dans des bureaux devenus  au bout du compte trop étroits. La Tramontane venant rapidement à lui manquer, il change son fusil d’épaule, et pour découvrir de nouveaux horizons, entre dans la gendarmerie à l’âge de 26 ans.
S’ouvre alors devant lui, une bien belle carrière, synonyme de 30 années de bons et loyaux services toutes dédiées à la République (plus 6 années de bonus en tant que réserviste) qui le verra, de la Marne (51) à la Lozère (48), en passant par Canet, l’Andorre et Sournia, tisser des liens  indéfectibles d’Amitié aux quatre coins de sa belle France.
Personnage attachant et attaché à son accent et ses racines Planézoles, il reviendra en chaque occasion respirer l’air du ‘’Pays’’ tout en rendant visite à sa maman Juliette.
 De mémoire de Planézol, rarement une foule aussi dense n’aura communié autour de notre petite église Saint  Pierre afin de rendre un dernier hommage à l’un de ses ‘’enfants’’. Les nombreuses oriflammes flottant en tête d’un cortège accompagnant silencieusement Maurice à sa dernière demeure, prouvant  mieux qu’un long discours, combien remplie et réussie avait été sa vie. 
Maurice, doté d’un cœur immense comme son Roussillon natal, doté d’un cœur tout de gentillesse, Foi, don de soi et générosité contenus, s’en est allé bien avant l’heure, laissant derrière lui des fleurs, des larmes, des regrets et mille choses à vivre encore. Mais  il laisse aussi derrière lui, bien au delà de toute peine, l’immense plaisir de l’avoir connu.
Aujourd’hui nos pensées toutes chargées de tendresse et nostalgie se tournent vers notre chère doyenne Juliette sa maman, vers Danielle son épouse, et vers ses enfants, petits enfants, familles et amis très touchés par sa disparition.




Mercredi 18 Novembre
                            Fiers d’être Français
Très touché dernièrement par une vague successive de décès, notre petit village en ce sinistre vendredi 13 Novembre, voit ses fraternelles et profondes pensées de soutien et d’Amitié se tourner vers Paris et le Stade de France, vers le Bataclan et le boulevard Voltaire, vers la rue de Charonne et celle de la Fontaine au Roi, vers le petit Cambodge, la Belle Equipe et le Carillon et vers toutes ces malheureuses personnes une fois de plus victimes d’un monde à la dérive.
Inscrit désormais à l’encre rouge dans l’ADN du peuple Français, au même titre qu’un inoubliable 7 Janvier de triste mémoire, souhaitons que ce 13 Novembre soit la dernière marche gravie dans l’escalade d’une violence sans nom.
Souhaitons aussi, que ceux qui détiennent la clef du problème, veuillent bien en priorité accorder leurs violons……sous peine de peine perdue.

Lundi 16 Novembre
Comme une ritournelle, la récolte une fois en cave, les vignerons reprennent le chemin d’une longue saison de taille qui les amènera tout là bas au mois de Mars. Robert et ses fistons, Bastien et Willy, jamais les derniers pour dégainer leurs ciseaux (caraï, 50 hectares ne se taillent pas en 8 jours), profitent d’un mois de Novembre plus que clément, pour, en territoire Rasiguérois, se régaler en famille de faire tomber les premiers sarments, tout en regardant passer les lapins de garenne avec leurs chiens accrochés aux fesses.
PS : un bisou d’Amitié à Marie qui vient de perdre son papa Jacques.

samedi 14 novembre

Emile, l’Authentique, n’est plus.

En cette veille d’Armistice, à l’âge de 86 ans, l’emblématique Emile Gazeu s’en est allé comme il a vécu : sans faire de bruit et sans déranger personne.
Rasiguérois  jusqu’au bout des ongles, il mènera une existence paisible dans son village de toujours, épousant en 1957 sa bien aimée Jeannette qui lui donnera deux enfants, Henri et Gilles.
Sa vie active, entièrement consacrée à la coopérative, le verra débuter comme secrétaire puis, de fil en aiguille et millésime en millésime, sur les conseils éclairés de Monsieur Rière œnologue, entreprendra le métier de caviste, pour devenir en fin de compte l’Homme de confiance de la cave.
Précurseur né, Trémoine lui doit aujourd’hui les premiers pas de la vente détail, schématisée à l’époque par une ribambelle de jerricans disparates mise à disposition des premiers clients, servis sur une simple planche de bois posée en vrac sur deux tonneaux, et plus encore, au cours d’un millésime béni, lui doit d’avoir mis au monde le Rosé qui depuis, fait la grandeur de la cave. D’ailleurs, en signe de profonde reconnaissance pour ‘’services rendus’’, la cuvée Flacon d’Emile lui sera décernée ad vitam aeternam.
L’heure de la retraite venue, il bichonnera pendant de belles et longues années, son jardin du ruisseau de Trémoine et ses quatre ‘’vignottes’’ éparpillées de par delà le terme, tout en prenant le temps et le plaisir de faire le bonheur de ses enfants et petits enfants. Emile, c’était l’’indèp’’, livré à bon port et à vélo pendant 15 ans, Emile, c’était la ‘’nounou’’ des petits écoliers, avec goûter gracieux garanti à la descente du bus qui stoppait pile poil à la porte toujours ouverte de son garage, Emile, c’était le  ‘’Monsieur bricolage’’,  qui ‘’dépatouillassait’’ bien souvent ses semblables, Emile, c’était tout simplement un autre monde.
Une bien belle page Rasiguéroise est en train de se refermer, et, avec la génération d’Emile, disparaitra un jour, un je ne sais quoi d’authentique qui n’a plus sa place dans le monde d’aujourd’hui.
A deux petites portes de ses noces de diamant, Emile quitte son petit Paradis de toujours pour retrouver, tout là haut, ses vieux compagnons Charles, Ernest, Gabriel, René…
En ces jours de tristesse et de recueillement, un bisou d’immense tendresse à son épouse Jeannette, à ses garçons Henri et Gilles, à sa fidèle et dévouée belle-fille Olga, à ses petits et arrières petits enfants ainsi qu’à toutes celles et ceux touchés par cette douloureuse disparition.



Mercredi 11 Novembre
Hiver à venir, rude ou non, Bruno pratique le risque zéro en préférant empiler sous le grand pin, assez de buches pour accueillir tranquillement le nouvel an.



Lundi 9 Novembre
Dans le coin du Moudéga, avec une vue plus qu’imprenable sur la Liberté, Louis ratiboise a tire larigot les ‘’broutignes’’, qui ne manquent jamais de venir ‘’s’affarter’’ telles des tiques assoiffées, sur le bas des ceps de Muscats , et qui, le moment de la taille définitive venu, laissent au vigneron l’impression bizarre de travailler avec le frein à main.

Samedi 7 Novembre
Si la cueillette du dernier millésime semble bien loin, l’équipe de la cave, elle, s’active encore et toujours. L’heure semble avoir sonné pour le décuvage au ‘’rasclet’’ des foudres Barral, et la plus grande attention est de mise pour cette mini récolte, immense par sa qualité et qui, depuis de nombreuses années déjà, est le plus beau fleuron de la vitrine Trémoine.



Jeudi 5 Novembre
Le karcher à peine remisé au placard, Margarete et Sandrine, encouragées par Monique s’attaquent à la ‘’seconde tranche des travaux’’, en bichonnant de vert et blanc notre vénérable Monument aux Morts qui en avait bien besoin. Quant au surplus de peinture verte, il a atterri sans crier gare sur les grilles de feu l’école communale.


Mercredi 4 novembre
Au Pays de son enfance (Moselle), aux toutes premières lueurs de la Toussaint, Patrick s’est éteint brusquement, alors qu’il rendait tout  simplement visite à son papa. Si ses premiers contacts Planézols remontaient aux années 80 (il louait à cette époque la maison de notre bien aimée et regrettée catcheur Joséphine), le nouveau siècle, lui, le voyait s’installer définitivement Chemin de la Rivière où, fin bricoleur, il s’attelait à rénover magnifiquement sa vieille maison. Les vide greniers, les feux de la St Jean, les vœux du Maire, les Musicales de l’Agly, les jours d’élection, permettaient parfois de rencontrer ce garçon qui faisait preuve autant de discrétion que de gentillesse et qui, à quatre pas de l’Agly, prenait plaisir à cultiver tranquillement ses légumes. En ces douloureuses circonstances, nos pensées les plus douces se tournent vers Nadège, sa compagne, ses parents, sa famille et ses proches.



Mardi 3 Novembre
Le fournil Cassagnol, avec à la baguette le sympathique Matthieu, dépanne en pains et croissants ces derniers jours nos Planèzols, et ce, pour la simple et bonne raison que monsieur Cladellas s’est octroyé des vacances bien méritées.



Dimanche 1er  Novembre
Qui, mieux qu’un cimetière, peut faire l’unanimité dans nos petits villages ? En cette période de Toussaint, les bouquets multicolores de chrysanthèmes fleurissent le nôtre, tel un symbole de bonheur perdu et, en passant sa vieille porte rouillée, bon nombre d’entre nous, l’espace d’un instant par la pensée, viennent essayer de le retrouver.