Jeudi 30 juin
A l’ombre de l’éolienne verte et des cyprès de Huillet René, Brigitte (qui avec Marie Alice tient en GAEC un jardin bio de bio), se régale avec la bèche, d’‘’asboudraguer’’ un coin de terre afin d’y semer des fleurs. Un coin magnifique où l’Agly, pétante de santé avec ses millions de mètres cubes d’eau, passe à trois pas, où la terre cultivée par de multiples générations est exempte de la moindre caillasse, et où il fait bon se rendre pour y chercher la tranquillité et le plaisir de jardiner.

Mardi 28 juin
Par les temps qui courent, où la ‘’sécade’’ s’intensifie faisant prendre conscience à chaque Planézol que l’eau commence à devenir une rare denrée, la pompe du forage cinq ans d’âge déjà, vient d’être changée par Stéphane. Une pompe toute neuve, sensée alimenter le château d’eau au rythme d’un mètre cube heure, capable de tourner 24 heures sur 24 toute l’année s’il le faut mais qui fera d’autant plus long feu, si elle peut de temps en temps s’aménager des plages de repos. Toujours, un grand Merci à Stéphane pour être toujours là quand le besoin s’en fait sentir.

Dimanche 26 juin
Par un temps idéal (à même pas décoiffer un moineau), les Planézols, pour l’incontournable Saint-Jean, se sont retrouvés au terrain de foot. Un apéro traditionnel lançait la soirée, Benjamin régalait ensuite les ‘’invités’’ d’un repas succulent de derrière les fagots, et les étoiles, une fois de sortie, les torches enfantines descendues tout droit de la Chapelle embrasaient sans la moindre hésitation notre tas de palettes. Et puis, trempés comme des canards de la tête aux pieds pour avoir fait un usage un peu trop intensif d’un tuyau d’arrosage sensé juste servir d’extincteur, les enfants de retour au bercail se sont endormis avec des rêves plein les yeux.



Vendredi 24 juin
A se balader au cours des tournées phyto, ‘’Le’’ Laurent note sur son calepin que les syrahs et carignans ont bonne mine, que les grenaches sont à moitié ‘’asboudragués’’, mais que l’un dans l’autre si le Bon Dieu nous garde du mauvais temps, le millésime devrait être de qualité.

Mercredi 22 juin
Une fois de plus, merci mille fois aux pompiers, à leurs ‘’oiseaux’’, à leurs camions passe-partout pour être toujours là le jour J, merci grandement à nos chères vignes, véritables coupe-feux et sans qui les incendies bien souvent prendraient une autre tournure et, dans ces moment-là, quand l’incendie frappe à la porte, au-delà de toute considération et réflexion, que celle ou celui qui n’a jamais pêché jette la pierre le premier.
PS : Magalie Jourda remercie chaleureusement les soldats du feu pour avoir rapidement délimiter une zone de sécurité autour de ses ruches.

Lundi 20 juin
Malgré les subventions qui rétrécissent à vue d’œil, l’âme de chaque vigneron Planézol ne peut que se réjouir à la vue du Montnerois Albafouille, faisant le tour du terme avec sa machine à ratiboiser large et à tire-larigot, machine passant en revue le moindre chemin, la moindre bordure et la moindre matte mal placée.
PS. En ces moments difficiles, tendres pensées à Geneviève, Adrien, Jean-Mi, Chritèle, Sylvie… qui, quelque part dans le 95, pleurent Albert, parti beaucoup trop tôt.

Samedi 18 juin
A quatre pas sous la Chapelle, le John fait preuve, pour son mini-potager, de la même affection que toute maman ressent pour son ‘’pitchounet’’ qui vient de naître. En ces temps de ‘’sécade’’ (où Hervé passe ses nuits à ‘’rouméguer’’ et à cauchemarder sur des pompes qui ne pomperaient plus), il a inventé, pour ses chères tomates, un système de goutte à goutte. Des bouteilles d’Évian percées au mm près en deux endroits bien précis et le voilà apte à suivre l’euro et la fin du top 14 en toute tranquillité.

Jeudi 16 juin
Pratiquement en chaque saison, la Commission Technique, sous le regard bienveillant de son Président Yannick, se régale de se réunir autour de son indispensable Laurent. Aujourd’hui, aux portes de l’été, il est question de jeter un petit coup d’œil à tout ce qui touche à l’état sanitaire de la future récolte. Si le nord du pays se noie tandis que notre sud se sèche chaque jour un peu plus, l’eudémis, lui, semble avoir pris le grenache en grippe en première génération. Et avant que la seconde et la troisième ne s’étalent davantage dans les semaines à venir, un tour d’horizon du vignoble ne sera pas de trop pour se faire une idée plus précise de la marche à suivre pour lui faire passer l’envie de venir papillonner dans nos hauts de gamme.

Mardi 14 juin
Quand, par une fin de matinée passée à curer les ruelles du village jusqu’à en avoir les poils du nez tout poussiéreux, un coca bien frais à l’ombre d’un tilleul plus que centenaire vous est offert par de sympathiques riverains (Monique, Patrice et Mélissa la tortue), comment ne pas apprécier ce petit geste spontané qui fait partie intégrante des bons moments d’une vie.

Dimanche 12 juin
Le platane de la Révolution coule des jours heureux devant la Maison du Peuple, et, tout en prenant de la hauteur, inéluctablement, prend de la profondeur. Ses racines posant sérieusement problème à la chape de béton qui commence à ‘’craquéger’’ et à se soulever, une raboteuse dans un premier temps s’est chargée de ‘’refaire le niveau’’ mais à moyen terme, une réflexion plus approfondie s’imposera.

Vendredi 10 juin
Ces derniers temps, Hervé semble abonné au débouchage des égouts. Pile poil au carrefour du chemin de la rivière avec la rue des acacias et ce, juste après un petit ‘’café- gâteau sucré’’, il a bataillé trois heures durant avec sa machine passe-partout, contre les cotons tiges, les lingettes et serviettes hygiéniques (ces dernières s’enroulant au câble et rappelant par moments les belles guirlandes de buis tressées du temps de la fête villageoise), contre quelques bestioles noyées ‘’pouvrettes’’,… tout en évitant si possible de prendre des ‘’resquits’’ et puis, une fois l’affaire entendue, était la bienvenue une bière fraiche de dedans le frigo.

Mercredi 8 juin
La Saint-Jean approchant à grands pas, les intéressés sont priés de s’inscrire auprès de Marie-Alice (0648958717) avant le dimanche 20 juin. Ne pas oublier la Saint-Pierre dans le jardin de Mr Loubet le 29, et les Musicales de l’Agly programmées les 8,9 et 10 juillet. Qu’on se le dise !!!!!!

Lundi 6 juin
Après les grilles de l’école communale, Margarete et Sandrine, sous les yeux pétillants de santé d’Eva et de Romain, remettent un bon coup de fraicheur à la vieille cour qui en a bien besoin, vieille cour témoin solitaire entre autres, de milliers de récréations, de milliers de disputes et de milliers de réconciliations. Macarelle…..

Samedi 4 juin
Bien plus nombreuses, discrètes et dévastatrices que les compères sangliers, étourneaux, Walden, blaireaux, merles et moineaux réunis, les mouches Drosophila Suzukii (Japon), dont les premiers recensements remontent à 2010, frappent aujourd’hui aux portes Planézoles.
Et hormis la précoce et précieuse griotte d’Alexandrine et, à un degré moindre, la Burlat et la Summit, toutes les autres variétés de cerises sont une véritable aubaine et un vrai régal pour cette foutue pondeuse à répétition qui se régale, à partir de la mi-mai, de planter son dard à tout va et ce, d’autant plus facilement depuis le retrait, sur le marché Européen du seul insecticide capable de la combattre.
Et si, devant l’étendue des dégâts, la pilule à avaler ‘’astouffe’’ l’amateur qui bade sa poignée de cerisiers, comment se mettre à la place de celle et celui dont le bigarreau est synonyme de revenu et comment interpréter les propos de certains vignerons d’autres régions de France qui certifient que l’eudémis porte parfois le chapeau à la place de cette bestiole attirée irrésistiblement par tout ce qui est rouge et mûr et qui réussit l’exploit, malgré sa courte vie (environ 7 jours) de se reproduire pendant 13 générations.

P.S. 19 bisous au fiston, là-bas, sur Lyon.

Jeudi 2 juin
Sur la Tourredeille, juste en contrebas de la D9, Patrice en compagnie de sa fidèle épagneule passe délicatement la débroussailleuse dans son petit carré de jardin, manière de donner un peu d’air à ses plantes et fruitiers.