Jeudi 18 novembre
Il a fini par tomber le gros peuplier du barrage. Arraché à la vie en pleine nuit par une tramontane déchaînée. Dans sa lente et lourde chute, quelles ont été ses dernières pensées et ses dernières images ? Il a sûrement revu toutes les générations d'enfants qui, l'été, se rendant au ‘'Roc Noir'' ou au ‘'Gourd'en Coq'', profitaient en passant de son ombre quelques instants. Il a dû chercher dans le vent, une dernière fois, la bonne odeur de viande grillée qui se hissait jusqu'aux plus hautes de ses branches lors de grillades organisées au pied de son énorme tronc. Il avait su résister au rude hiver de 56, aux neiges lourdes de 86 et 92, en y laissant juste quelques branches. Pareil pour l'inondation de septembre 92 où, autour de lui, il n'y avait plus que désert, rocaille, tristesse et désolation. Des centaines d'arbres brisés et lui, toujours debout, malheureux de voir tous ses amis emportés. Peut-être s'est-il lassé avec le temps. Qui sait ? Alors, lorsque la tramontane a soufflé un peu plus fort que d'habitude, il a choisi le bon moment pour s'en aller. Mais il a tenu à chuter direction le village, à contrevent, comme pour mieux le regarder une dernière fois et nous faire savoir combien il était bien ici chez nous. Tu vas beaucoup nous manquer, beau peuplier !

Mardi 9 et mercredi 10 novembre
Arrachage de vignes. On aperçoit au loin, sur la Peyrière , le tracteur de la maison Bédos qui retourne la terre d'une parcelle appartenant à Sidney.
Ils sont nombreux dans la ‘'raie'' à entrer et sortir sans arrêt pour, à chaque passage du tracteur, ôter les grosses racines, cailloux et tout tronc de cep qui s'y trouve. Travail difficile, pénible pour les articulations et le dos, déconseillé d'ailleurs à ceux qui souffrent d'hernie discale. Il est plus sage, dans ce cas là, de refuser poliment la gentille invitation du propriétaire pour participer à la fête.

Samedi 6 novembre
Depuis le début de la semaine, quelques viticulteurs se sont replongés dans la taille des sarments. Les feuilles gênent encore un peu, mais les journées faites maintenant ne ser retrouveront pas au mois de mars.Et puis, il faut bien commencer !
Jo et Pierre sont sur Souvignes. Robert et ses fistons, difficile à dire de quel côté ils sont, tellement ils en ont. Mais ils y sont, c'est sûr ! Henri, lui, taille tranquillement la syrah sur le Pla. Eric et son père Jean-Pierre, placent le pallissage à leur syrah des Fontasses. Georges et Yannick, comme d'habitude, attendent le lundi le plus proche du 11 novembre. Sid, rentré tout juste de Paris, et avec la mairie à s'occuper, remet sûrement aussi à lundi. Quand même, cette période de 4 mois devant nous, elle est vraiment variée et sympa.

Vendredi 5 novembre
Depuis une quinzaine de jours, « les Archers de la Tourèze  » proposent deux séances de tir à l'arc. L'une à Latour de France, à la salle polyvalente le mercredi de 15h à 17h, l'autre à Planèzes le vendredi de 18h à 19h30 dans la belle cave de Jeanne et Pierre (ex-cave de la famille Faigt).
Jusqu'à la fin de l'année, les personnes intéressées peuvent se familiariser avec la pratique de ce sport. Si elles veulent poursuivre, passée l'année 2004, pour la modique somme comprise entre 20 et 30€, une licence leur sera attribuée, licence nécessaire pour pouvoir pratiquer en toute tranquillité et être couvert en cas de problème.

Mardi 2 novembre
Voilà, la « rue du Château » est goudronnée. Avec quelques petites anomalies qui seront réglées dans un second temps. Le travail fini laisse une rue lisse, propre et d'un noir uni. Seules, quelques bouches d'égoût goudronnées par erreur devront être débouchées, une porte s'ouvrant sur l'extérieur se trouve bloquée et une grille changée n'était pas la bonne.
Sidney ayant fait le nécessaire auprès du responsable du chantier, tout rentrera dans l'ordre prochainement.