Février

 

Lundi 27 février

Ces derniers temps, on le voyait passer avec son bumper direction la rivière en quête de sable. Il faut dire qu’avec la montée de l’Agly, il n’en manque pas sur les Pachères. C’est Pierre Alibert qui prépare une haie de bambous dans le virage en face du Monument aux Morts. Après avoir transpiré avec pelle et pioche pour creuser une tranchée, il est en train maintenant de la remplir de sable. Ceci évidemment afin d’y planter ses bambous. Il a même pris la précaution de placer dans la tranchée,  côté jardin,  une sorte de filet anti-rhizomes afin de ne pas se retrouver envahi par les bambous. Et quand on connaît la main verte de Margarete, on peut dire que ces gros roseaux n’ont pas de souci à se faire.

Dimanche 26 février

Lorsqu’on est en train d’attacher des baguettes de syrah et qu’on se trouve soudain en bout de llaque, face à un tas de cartouches roses et bleues laissé là, au bord d’un chant d’oliviers, on ne peut que regretter l’état d’esprit de certains chasseurs. Pour l’avoir été, il est facile de comprendre le plaisir et la passion que l’on éprouve d’être à l’affût de la grive et du merle derrière un olivier. Il est toutefois désolant de constater ce mauvais réflexe qui consiste à laisser là les douilles vides. Il serait tellement plus sain, nous semble-t-il que ces chasseurs qui aiment cette nature, la respectent en remballant leurs cartouches usagées dans la gibecière.

Vendredi 24 février

Dernièrement, à la Mairie, a eu lieu la réunion de l’Association Triangle à propos des Musicales de l’Agly 2006.
Les dates sont fixées du samedi 8 juillet au mardi 11 juillet 2006.
Le programme est pratiquement bouclé mais il reste quelques incertitudes. La prochaine réunion ayant lieu le 22 mars, le programme définitif sera dévoilé à ce moment-là.
D’ores et déjà, nous savons que la soirée Château Planèzes se tiendra le lundi 10 juillet. Comme d’habitude, le mardi 11, dernier jour du festival, les stagiaires présenteront leur travail.
Cette année encore, les stages seront variés et ouverts à plusieurs groupes d’âges : chant adulte, chant enfant, dessin-animé, MAO, percussions, danse, tir à l’arc…
L’affiche du festival 2006 sera, une fois de plus élaborée par Coco de Lansac, qui avait déjà travaillé sur celle de 2005.

Mardi 21 février

Cela fait plaisir de revoir Hervé aidé de ses béquilles prendre le soleil sur la place du village. Opéré fin novembre d’une cheville, il poursuit maintenant patiemment sa rééducation. Il commence doucement à poser le pied et d’après son chirurgien, il est en avance dans sa guérison. Lui, il est content de l’opération (surtout qu’elle soit passée) ; son pied ne lui fait plus mal et il lui tarde déjà de retrouver son cher jardin. Son jardin, pour y semer quelques ‘’patates ‘’ et planter quelques pieds de tomates. Mais ce n’est pas pour tout de suite.

Lundi 20 février

Georges et le motoculteur.
Il doit sans doute être le dernier à ramasser encore par plaisir et nostalgie les sarments de certaines de ses parcelles avec son vieux motoculteur équipé pour. Il n’y a pas si longtemps, Georges s’engarrapait avec son outil par les pentes des Fontasses, Roc de l’Abeille, Col de Maury et autre…Et puis, petit à petit, avec l’installation de son fils Yannick sur la propriété, le tracteur a fait son apparition suivi du ramasse-sarments, du broyeur etc. Du coup, le motoculteur se contente aujourd’hui de ramasser tranquillement le peu de parcelles trop petites pour être mécanisées. A voir Georges aller venir dans les rangées, je ne peux m’empêcher de penser au dernier laboureur et au dernier cheval qui tracèrent un jour des sillons sans savoir que c’était les derniers (il est fort possible que ce dernier laboureur ait été Antoine Jimenez, le papa de Joseph, Jean-Louis et Pierre). Alors, avant que Georges ne passe la main à son fils Yannick et à sa fille Magalie, les laissant se débrouiller avec le ramassage de ces petites parcelles (et d’après ce qu’il m’a dit, il n’y en a pas pour longtemps), il aurait été dommage de ne pas l’immortaliser, car le regret est grand de ne pas avoir photographié le dernier laboureur.

Dimanche 19 février

Samedi, au lieu-dit les Counties, nous nous serions crus revenus à l’époque où nos mamans formaient des équipes de ramassages et louaient leurs bras pour nettoyer les vignes du moindre sarment. Hélas, tout cela est bien loin désormais ! En prévision de grillades et du prochain hiver, c’est Paul, le frère de Jeanne Naulin qui est venu avec une bande d’amis ramasser et mettre ainsi de côté un grand nombre de fagots. La journée était superbe avec un soleil éclatant et pas de vent à l’horizon. Après l’effort, bien sûr, le réconfort les attendait tous à l’ombre des oliviers, sous la forme d’une bonne grillade peut-être arrosée de bon vin des Fenouillèdes.

Samedi 18 février

Gîtes repeints.
Profitant d’un moment d’accalmie dans la location des gîtes, Margarete, qui en a la responsabilité, peignait dernièrement leurs portes et fenêtres sans oublier les rampes d’escaliers. Aussi, Lavande, Mica et Carignan, nos trois gîtes, ont pris un sacré coup de neuf. Et des trois, c’est Lavande avec sa porte, ses 11 fenêtres et ses 26 battants qui a demandé le plus de patience à notre amie qui n’en voyait jamais la fin. Aujourd’hui, la peinture terminée, un grand sourire aux lèvres, la brouette remplie de plants de pensées, elle en inonde tous les coins du village.
A ce rythme, il recevra bientôt l’appellation ‘’village fleuri’’.

Vendredi 17 février

Grillade en vue.
A voir Pierre et Dominique faire le plein de souches et emporter remorque sur remorque vers le Barcarès, on pourrait penser à une fin d’hiver difficile. Il ne faut pas s’affoler. C’est plutôt l’été qui sera chaud, car avec tous les amis qu’ils reçoivent tout au long de l’été, ces souches sont plutôt destinées aux grillades. On sent déjà d’ici l’odeur de la saucisse et des côtelettes grillées et, en reniflant un peu plus, l’odeur… du Pastis.

Panneau de signalisation.
Après les feux tricolores du mois dernier à la sortie du village, voilà un nouveau panneau à l’angle de l’abribus. C’est tout simplement Monique et Patrice qui rénovent l’ancien garage de Madame Hubert. Le virage n’est pas vraiment dangereux ; l’échafaudage n’empiète pas trop sur la route mais, deux précautions valent mieux qu’une ! Une maison de plus qui va faire peau neuve ! A cette allure, notre village ne tardera pas à être classé.

Jeudi 16 février

La boucle est bouclée.
La taille commencée le 31 octobre par les deux souches au premier-plan de la photo, Henri a tenu à la finir juste à côté après avoir ‘’roundinégé’’ de la Clotade au Garouilla, en passant par le Pla, les Counties et le Peyrelis. Pour la St Valentin, la fête des amoureux, il a beau aimer ses souches, il était bien content de tailler la dernière.

Mercredi 15 février

Footing matinal.
Depuis plusieurs années que Jenny et Yvan habitent au village, nous nous sommes habitués à voir Yvan en solitaire à la pointe du jour faire son petit footing. Et croyez-nous, il ne fait pas semblant : le tour du Pla, crochet par le Garouilla, descente vers les Pachères, pas un coin n’est laissé au hasard. Et qu’il fasse bon ou mauvais, il est toujours en short et tee-shirt. Lorsqu’il déboule au coin d’une llaque, par temps frisquet, il tranche drôlement avec nos tailleurs emmitouflés jusqu’aux oreilles (Mais pour nous faire mentir, évidemment, il était en sweat). Et prudent avec ça ! Il lui arrive de mettre une tenue fluorescente lorsque son footing est vraiment matinal.

Mardi 14 février

Gilles et Benjamin sur leur terrain du Pujol sont en train de mettre en place leur poulailler. Une belle et solide caisse pour les poules (prévue pour au moins cinq plus le coq) et un grillage tout neuf et tout autour. L’endroit étant très bien exposée, les volailles devraient y couler une vie paisible. Et si d’aventure il venait à l’idée au renard ou à la fouine de venir les taquiner, il est certain que Benjamin a ce qu’il faut pour les refroidir.

Lundi 13 février

Ramassage des sarments de syrah.
Pas de repos pour nos braves vignerons en ce dimanche 12. La tramontane modérée, Sid en a profité pour ramasser une grosse partie de ses vignes situées sur les Auriols. Il est certain que lorsqu’on le voit manœuvrer et qu’il fait en moins de deux minutes une rangée de plus de 2OO mètres, on se demande des fois qu’est-ce qu’on fait dans une llaque avec une fourche à 4 pointes pour y effectuer le même travail.

Dimanche 12 février

Les Archers de la Tourèze en déplacement à Céret.
Hier, nos petits Robin des Bois, encadrés par leur professeur Benjamin et couvés des yeux par Gilles, se sont retrouvés dans la Salle des Sports à Céret pour une nouvelle compétition. Si Léo, d’évidence fatigué, a décroché rapidement, son copain Pierre a renouvelé son score précédent l’améliorant d’un point : 301. Il a même réussi son premier trente (une volée de 3 flèches toutes dans le 10). Mais par dessus tout, il est agréable de constater que nos deux loustics s’entendent comme larrons en foire et n’en loupent pas une pour surtout s’amuser et se taquiner.

Samedi 11 février

Petit arrachage. Georges et Yannick, encore eux, se préparent un petit coin de paradis, juste à gauche en montant vers le Pla. Depuis le temps que Georges y vendange (surtout le morceau d’en dessous) des raisins trop gras pour faire du bon Château Planèzes, ils ont décidé d’y planter des arbres à fruits secs. Il est question de noyers, ça c’est sûr ! Pour le reste, ce sera la surprise le moment venu. En tout cas, ça va être un petit coin supplémentaire qui va drôlement embellir le paysage. Pour l’instant, sur son petit chenillard, Geoges enlève les souches et aplatit le terrain avec la pelle placée sur le devant.

Vendredi 10 février

Changement de méthode pour le positionnement de l’engrais. Le seau au bras, c’est bon pour les vignes en pente ! Mais lorsque on doit mettre l’engrais dans des rangées longues de près de 200 mètres, il vaut mieux s’équiper. C’est ce que Georges et Yannick ont fait à l’ancienne syrah de Francis et Maryse. Et pendant que Yannick s’éloigne dans la rangée tranquillement assis sur son tracteur avec près de 400 kg dans la bennette, Georges, tout nostalgique, lâche : « Dire que nous, on portait des sacs de 50 kg sur le dos. » Et, il semblait bien content que son fils n’ait pas à le faire.

Jeudi 9 février

La DDE de sortie.
Il paraissait évident, vu les 230 mm d’eau tombés dernièrement, que nous aurions besoin des camions et du tracto-pelle de la DDE pour remettre à neuf les bas-côtés de la route comblée de terre par endroits. Eh bien, c’est une mission que ses employés sont en train d’accomplir avec le plus grand sérieux. Aucun recoin n’est laissé au hasard et, si certains sont même intéressés pour boucher des trous dans leurs vignes, cette terre retirée leur est gratuitement mise à disposition.

Mercredi 8 février

Grosse affluence hier à la Biblio et bonne ambiance. Jeannette, Margarete, Sissi, Joseph et les enfants, Emma, Léo, Pierre et Simon, se sont régalés de passer une heure au chaud près des radiateurs. Une heure à discuter pour les premiers et une heure à dévorer les BD pour les seconds. Quand on a un peu de temps devant soi, c’est vraiment un petit coin de paradis, cette Biblio !

Samedi 4 février

Le Samouraï : suite et fin.
De retour de Narbonne la nuit du concert du groupe Ostinata, je me rendais au Pujol aux alentours de minuit pour y retrouver mon petit garçon bien endormi dans la maison de mon frère. Ce dernier se levant à minuit et demi pour sa tournée de poubelles (sous les flocons de neige), il était hors de question de laisser le gamin tout seul. Et je me suis endormi comme une souche bien au chaud sous la couette. A 6h30, mon frère de retour, complètement gelé et trempé, je me suis rendu compte qu’il était tombé 10 cm de neige. Devant l’état pitoyable du frangin, je m’empresse de préparer un café bien chaud. L’eau frémissante, je mets le café soluble dans la tasse et juste avant d’y verser l’eau, le Samouraï me dit : « Attends ! Je vais mettre un peu de rhum d’abord, sinon il se mélange moins bien si tu mets l’eau en premier. » Macarelle ! Je ne sais pas si le rhum fait fondre le café soluble, en tout cas, pour l’eau, c’était foutu : le rhum prenait toute la place. Après, je pense qu’il avait moins froid.

Jeudi 2 février

La tournée de notre ami Joseph.
Qu’il pleuve, vente ou neige, chaque matin, à une heure où les coqs de chez nous, s’ils étaient normaux, dormiraient au lieu de chanter, Joseph part distribuer l’Indépendant. Bien qu’ancien correspondant de ce journal (1967-2005), il a tenu à en rester le dépositaire car c’est avant tout un homme de contact et de dialogue qui aime aller vers les gens. Alors, bon pied bon œil et bonne canne, à 80 ans passés, ses 15 Indep sous le bras, il va de par les ruelles avec un plaisir évident.
Souhaitons-lui de fêter un jour son centenaire et surtout, à ce moment-là, de continuer sa balade matinale en distribuant le journal.

Mercredi 1er février

Le Samouraï a froid.
Il a beau être :

  1. samouraï
  2. ceinture noire de Nanbudo
  3. se rouler tout nu ou presque dans la neige au château de Montségur (château qu’il appelle affectueusement son ‘’chez lui’’)
  4. se laver la figure lors de séjours en montagne avec de la neige glacée par une température de –10° (ce qui lui donne l’occasion de passer chez l’ophtalmo pour trouble de la vision)
  5. couper chauffage et ouvrir grand les fenêtres courant juin

bref, quand il neige, qu’il pleut et qu’il fait froid, le samouraï du Pujol a froid comme les copains. Et, nom d’une pipe ! à voir le volume de fumée s’échapper de sa cheminée, le coquin, il ne fait pas semblant de se chauffer. On peut même dire qu’il se chauffe plus à lui tout seul que tous les autres planézols réunis. Son papa et sa maman, d’ailleurs, disaient de lui déjà tout petit : « Aqueil paillagou craignis la fred ; li calriou toujoun chaussettes de llane as pes. » (Traduction : « Marie-Thérèse, je pense que nous avons un petit de santé fragile et délicate. Il me semble bien frileux et je ne serais pas étonné qu’il s’enrhume  à chaque changement de temps. C’est bien triste mais j’ai peur qu’il ne doive porter des chaussettes de laine double épaisseur jusqu’à la fin de ses jours. » Et ses parents, qui sont aussi les miens, une fois de plus, avaient bien raison !