Juin

 

Lundi 30 juin
La sécheresse, cela ne date pas d’hier, sévit sur toutes les Fenouillèdes et même au-delà de ses frontières. Planèzes, notre village qui, depuis toujours, se fait caresser les orteils par cette chère rivière qu’est l’Agly, a plus de chance que pas mal de nos voisins qui, depuis quelques temps, sont approvisionnés en eau potable par camions. Il faut savoir que notre château d’eau, d’une capacité de 100m cubes (dont 60 réservés aux soldats du feu) peut distribuer en tant normal jusqu’à 70m cubes aux villageois qui en consomment, grosso modo, 20/25 par jour, car le château est alimenté par un forage et un puits qui, toujours en temps normal, lui déversent conjointement 3m cubes/h. Le problème numéro 1 qui sera résolu courant semaine prochaine c’est que la pompe du forage est foutue et que pas une de goutte d’eau, donc, n’y est pompée. Le problème numéro 2 c’est que le puits est d’un niveau assez alarmant au point que très rapidement les pompes fonctionnent à vide. Et jamais deux problèmes sans trois : le système automatique d’arrêt des pompes dans ces cas là, ne fonctionne plus. Pour éviter qu’elles ne grillent et en attendant que les techniciens remettent de l’ordre dans tout cela, Hervé, depuis belle lurette maintenant, à raison de 5 heures par jour, fait 3 visites au château d’eau et 4 ou 5 à la station de pompage et au puits pour vérifier les niveaux et amorcer manuellement les pompes. Alors, en attendant des jours meilleurs, avec un forage qui joue son rôle, avec des pluies qui feraient remonter les niveaux, soyons économes ne serait-ce que par respect pour Hervé qui se dévoue sans compter pour l’intérêt du village. Question bain : le Tamarin, le Gourd’En Coq et le Roc Noir valent toutes les baignoires du monde et évitons également de tirer les chasses d’eau sur des ‘’pipis de moineaux’’. Quant aux véhicules, il suffit de se rapprocher de la rivière pour les nettoyer avec une brosse et un seau.

Dimanche 29 juin
Le chantier Espace Loubet de Sceaury avance tous les jours à bonne allure sous l’impulsion de l’équipe Navarro, Christophe, Didier, Jacques, qui s’y collent depuis octobre dernier. Au fur et à mesure que passent les semaines, on fait connaissance avec les entreprises qui viennent apporter leur pierre à l’édifice, le moment venu. Pas plus tard que vendredi, Philippe (qui connaît bien le Tamarin pour s’y être baigné plus d’une fois) et Stéphane, employés chez Menuipro se sont coltinés une journée d’enfer par 35°, peut être 40, sur le toit, afin d’y placer les six velux dernier modèle. Ils ont transpiré, bronzé, avalé des litres d’eau cherchant parfois l’ombre et le sens de la tramontane, mais une chose est sûre, les velux étaient en place le soir même. Alors, plus tard, une fois la salle terminée, à l’occasion d’une fête ou autre cérémonie, tout en dégustant un Rosé Trémoine bien frais, un Château Planèzes ou un VDN, en levant les yeux sur les velux, il faudra se souvenir et avoir une petite pensée pour ce sympathique duo qui, un jour d’été 2008, par forte chaleur, était du mauvais côté du toit.

Samedi 28 juin
John et Joanna, qui habitent Place de l’Eglise, après avoir repeint, dans un premier temps, leur cage d’escalier (qui a vu, dans les années 60, les enfants Jimenez et leurs petits copains y jouer à dévaler les marches 4 par 4), ont demandé à Alex de leur faire une tringle à rideaux et, bien sûr, de la fixer au mur juste au-dessus de la fenêtre. Ce qui a été fait et bien fait mais avec prudence car, vu la hauteur de l’opération, placer une échelle d’aplomb dans un escalier en colimaçon et s’y percher tout en haut avec une perceuse, ça peut réserver des petites frayeurs. En tout cas, le résultat final est superbe et ça valait bien une bonne bière fraîche pour se remettre de toutes ces émotions.

Vendredi 27 juin
Une forte chaleur s’étant installée depuis une bonne semaine sur notre village, Margarete est très vigilante aux containers poubelles qui peuvent, dans ces cas là, dégager très rapidement des odeurs de derrière les fagots.
Aussi, patiemment, elle va les récupérer un par un, soit derrière l’église, soit devant la cave ou bien sur la place et elle leur fait une petite toilette intérieur extérieur dans la cour de notre ancienne école et quand on la connaît, on devine que pas le moindre recoin ne sera oublié.

Mercredi 25 juin
Rando-moto suite.
Après avoir quitté le village, la petite farandole de motos a franchi le Tournefort pour filer direction les Bordes et le mas Amiel. A force de ‘’roundinéger’’ sur des petites pistes surplombant les hauteurs de Paziols, les motards sont arrivés sous le château de Quéribus pour faire, peu de temps après, une halte dans les environs de Duilhac et de sa rivière bienfaitrice pleine de petits gouffres et de cascades. Le repas de midi terminé, et pour certains accompagné d’une bonne sieste, la troupe toujours, par des petites pistes, prenait la direction de Soulatges et du Pech, destination finale. Un souper aux chandelles avec rires et bons vins à la clé, le temps de cligner des yeux, la joyeuse équipe remettait le couvert pour le petit déjeuner.
Une fois les tentes pliées et tout le bazar rangé dans le fourgon de Jean-Louis, il était temps de penser à revenir au village tout en espérant trouver d’ici là, un super coin pour le midi. C’est finalement notre cher Tamarin, situé aux portes du village, qui a été choisi comme terminus aux alentours de 14 heures après une balade de 180 km aller/retour.
Vivement pour ces passionnés, la rando 2009 !!!

Mardi 24 juin
Les feux de la St Jean, c’est une évidence, sont un des moments importants de la vie de notre village. En ce 23 juin, villageois, voisins et amis se sont retrouvés au terrain de foot, à l’heure de l’apéro et jusqu’à très tard dans la nuit pour simplement passer un bon moment ensemble.
Le rituel est toujours le même : un bon apéro en rangs serrés pour commencer sous les eucalyptus, suivi du passage à table avec self-service pour les hors d’œuvre et salades, les préposés à la grillade, eux, rôtissant pendant ce temps presque autant que la saucisse, ventrêche et boudins, les cafés, gâteaux et rousquilles clôturant ensuite le repas.
On ne manquera pas d’applaudir les enfants qui, de la Chapelle descendront avec leurs torches pour enflammer le tas de bois préparé tout exprès pour eux. Il va sans dire que les vins de terroir ont accompagné le repas, de même que la sono installée par Patrick, Sid et Hervé en fin de matinée.
Et, si le rituel est toujours le même, pourquoi en changer, alors qu’il procure toujours autant de plaisir ?

Lundi 23 juin
Sous les regards de Christian et Hervé, occupés à mettre en place tables et chaises pour la soirée de la St Jean, il est arrivé, le gros camion récupérateur de verres pour débarrasser illico presto les deux bacs de leur contenu de bouteilles. Avec son crochet et ses deux mâchoires de fer, au milieu desquelles il vaut mieux ne pas s’amuser à laisser traîner ses doigts, il a fallu moins de 5 minutes pour que tout le verre stocké avec civisme par les Planézols n’aille ‘’s’asboudraguer’’ dans la benne du camion.

Dimanche 22 juin
L’été arrive à petits pas et les températures à grandes foulées. Alors, il n’est pas étonnant de commencer à se retrouver à quelques uns au Gourd’En Coq, lieu paradisiaque depuis toujours. Malgré la sécheresse, le bonheur d’avoir un barrage depuis les années 90 en amont aux environs de Cassagnes-Caramany nous assure, bon an mal an, un approvisionnement en eau que beaucoup de villages en aval doivent nous envier. Et, en cette fin juin, cela fait le bonheur des canoteurs qui nous passent sous le nez au milieu du gouffre pour filer sur le Roc Noir et les Pachères.
PS : Demain soir, rendez-vous pour la soirée feux de la St Jean au terrain de football.

Samedi 21 juin
En ce 1er jour d’été, les aficionados de la rando-moto sont fidèles au rendez-vous comme tous les ans devant le Cellier La Chapelle en ce week-end qui coïncide toujours, de près ou de loin, avec le feu de la St Jean. Un peu moins nombreux que d’habitude, peut être pour cause de fête de la musique, tout en bas sur Perpignan, ils sont là, heureux de se retrouver et de re-goûter au plaisir de partager une balade moto qui les mènera cette année au Pech, chez nos voisins Audois. Café, pains au chocolat et croissants préparés minutieusement par Marité attendaient dès 9 heures les motards et les non motards. Qu’elle soit remerciée pour cette gentillesse !
Après l’appel, avoir attendu les retardataires et jeté un dernier coup d’œil au tracé, sous l’impulsion de Sidney, tout ce beau monde passant devant le Monument aux Morts, disparaissait côté Rasiguères.

Vendredi 20 juin
Chez Monsieur Loubet, la charpente finie d’être mise en place courant semaine dernière pas l’entreprise Esteban de Fitou, l’équipe Navarro qui connaît le chantier comme sa poche pour y travailler depuis le tout début, y pose dessus, dans un premier temps la volige. Ce n’est pas une mince affaire et le beau temps pointant enfin le bout de son nez, passé dix heures, elle préférerait sûrement déguster de bonnes bières fraîches au coin d’un bistrot que de clouer ces fines planches en plein soleil. Quelque chose me dit que d’ici la pose de la dernière tuile sur le toit, le trio Christophe-Didier-Jacques n’a pas fini de transpirer.

Jeudi 19 juin
Sur la place du village, squattée par les nombreux véhicules de ce XXIème siècle, les enfants, instinctivement, trouvent tout de même manière de jouer au football. Génération après génération et sans se concerter une seule seconde, les mêmes cages sont choisies, porte de Monsieur Faigt d’un côté, porte de Madame Bobo de l’autre (portes devenues aujourd’hui Jimenez et Arnold). Ou alors, cages fabriquées de toutes pièces, les rollers 2008 remplaçant les cailloux des années 60 ou 70. Ça se chamaille dur ; des règles nouvelles sont pondues après chaque but mais surtout, n’allez pas leur dire qu’ils vivent leurs plus belles années : ils auront le temps de s’en rendre compte tout seuls plus tard.
Les gamins moins nombreux qu’au milieu du siècle dernier se ‘’font’’ un 2 contre 2 et il semble qu’ils se soient quittés à l’heure du souper sur un score de parité.

Mercredi 18 juin
Petit lâcher de lièvres et lapins.
A quoi ont-ils penser les deux petits lièvres et les sept ‘’lapinoux’’ lorsque la grille de la cage s’est ouverte ?
Elevés au biberon pendant de longues semaines, ils y étaient un peu comme chez eux mais le temps passant, légèrement à l’étroit également. Les levreaux, toujours, ont filé droit devant, sans se poser de questions et sans dire ni merci ni aurevoir à Eva, Sandrine et Willy. Certains ‘’lapinots’’, eux, prenaient leur temps, ‘’mastéguant’’ même une herbe de ci de là au passage. Quant à Patapouf, trop bien apprivoisé, impossible de l’éloigner de la cage et ce, malgré tous les efforts pour l’effrayer et le faire déguerpir. En fin de compte, il sera le dernier à s’éclipser derrière un plant de patate. Souhaitons leur bonne chance à tous et qu’ils retrouvent vite l’instinct naturel de survie qui leur sera dorénavant nécessaire.

Mardi 17 juin
Un concert du groupe Ostinata avait lieu hier à Rasiguères dans le cadre magnifique de la poterie du Carbassou chez Bernadette et Jean-Marie. Prévu à 18 heures, le concert a débuté à 19 pour cause de panne d’autocars, le public se trouvant à l’intérieur. C’était l’occasion de découvrir un nouveau chant (‘’Satr’ prialo’’) glissé au beau milieu de tous les autres (qui depuis sont devenus des tubes !) et qui élargit la palette déjà bien fournie du répertoire du groupe. Une ramade s’est même invitée à la fête lors des deux derniers morceaux mais, sans se démonter, les filles les ont chantés à l’abri sous un figuier. Le public Anglais, lui, en habitué, avait fait suivre les parapluies. Après les bravos, un apéritif était offert dont une sangria ‘’top niveau’’ suivie pour Ostinata d’un repas aux étoiles même si ces dernières étaient bien cachées.

Dimanche 15 juin
Le 2ème tour pour l’eudémis se profile à l’horizon et les jeunes coopérateurs se relaient toute la semaine, dimanche compris, pour aller jeter un œil au ‘’piège à papillons’’ planqué dans une souche de syrah sur une parcelle à Bastien, située en bordure de la D9.
Le nombre de papillons collés tous les jours dans le petit cylindre est ainsi téléphoné quotidiennement à notre Conseillère Agricole Sophie qui note précisément ces relevés. En fonction des résultats sur une période donnée, les dates de traitements avec tel ou tel produit, seront ensuite communiquées à tous les viticulteurs. On ne souhaite de mal à personne mais si ces sympathiques petits papillons venaient à disparaître pour de bon, une bouteille de rosé Trémoine bien fraîche serait ouverte avec beaucoup de plaisir pour fêter la nouvelle.
PS : Demain, à 18 heures à Rasiguères, à la poterie du Carbassou, un concert est donné par le groupe Ostinata.

Samedi 14 juin
Une réunion des Archers de la Tourèze se tenait mercredi dernier à la Mairie afin de définir le plan à suivre pour la double journée qu’ils organisent les 13 et 14 août respectivement à Prades et à Planèzes à l’occasion du Championnat de France Vétérans. Les volontaires se retrouveront bientôt, quelques après-midi de 14 à 17 heures pour commencer à ‘’ratiboiser’’ les endroits où certaines cibles (d’un double parcours en comptant 24 chacun) seront placées. L’affiche pour la compétition du 14 au village a été choisie à l’unanimité et il ne reste plus à attendre que le feu vert des responsables de la Tourèze pour débroussailler et planter les piquets qui serviront à fixer les cibles.

Jeudi 12 juin
Dans l’ancienne cave de Monsieur Faigt, on surprend Joseph en train de faire peau neuve à une vieille hotte en fer qui, dans le temps, a dû ‘’trimbaler’’ un paquet de tonnes de nos chers carignans et macabeos. Que l’on se rassure tout de suite ! Il n’a pas l’intention de la mettre sur le dos d’un de ses porteurs aux prochaines vendanges. Francine, son amie, voulant y placer des géraniums, avec beaucoup de patience et muni d’une ponceuse à bande, il élimine toute la vieille peinture. Après une couche ou deux d’anti-rouille, le fond percé de deux ou trois trous pour faciliter l’évacuation de l’eau d’arrosage, la vieille hotte sera prête à recevoir, et la bonne terre du jardin et les géraniums.

Mercredi 11 juin
La Biblio a refait dernièrement le plein de nouveaux livres et comme d’habitude, il y en a pour tout le monde. Des BD pour les enfants jusqu’aux polars pour fins limiers, ces livres vous attendent 6 mois durant dans la belle salle de la Biblio avant de se faire remplacer une fois passées les vendanges. Les habitués du ‘’mardi 17 heures’’ ont déjà commencé à les éplucher sous toutes les coutures.

Mardi 10 juin
Le John, au Pujol, avec une régularité impressionnante, s’occupe et de ses poissons et de son bonzaï. A midi sonnante, les ‘’croquettes’’ sont jetées en pâture aux poissons qui risqueraient de se retourner l’estomac s’il y avait un retard de 5 minutes et le bonzaï se régale de prendre son bain au soleil. Il a reçu la visite de son ami le King qui voulait lui faire une farce en mettant le gros crocodile en vanille dans l’aquarium. Du coup, le John, il a été super vigilant et ne l’a pas lâché d’une semelle de peur de devoir ramasser tous ses pensionnaires à la pelle et au balai sur le carrelage.

Lundi 9 juin
Michel, dit le King, est passé l’espace d’un week-end nous faire un petit coucou. Retraité militaire, il vit désormais à la Réunion et s’est lancé depuis peu dans le marché de la vanille. Il nous a montré quelques spécimens de ses produits (tortues, scorpions, crocodiles, palmiers sans oublier la vanille traditionnelle en bâtonnets) et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est parfumé et que ça brille. Pour avoir fait quelques foires sur le nord de la France, il est super confiant pour la bonne marche de son nouveau ‘’job’’. Comment pourrait-il en être autrement : sa vanille à lui, c’est tout simplement notre Rosé Trémoine à nous car tous les produits proposés sont de qualité et viennent de chez lui, de son petit village tout là bas, de par les océans.

Dimanche 8 juin
Sans arrêt par monts et par vaux, Louis, notre Président n’a pas le temps de fignoler avec les grandes cisailles pour faire des passages dans ses parcelles. Du coup, dès qu’il a 5 mn entre deux avions, il place sur le devant du tracteur une ‘’écimeuse-tondeuse’’ qui prend et le dessus et les côtés de la souche, les multiples couteaux s’occupant ensuite de lui faire une coupe au carré. A le voir faire, ça a l’air facile, mais il faut bien préparer le terrain, être attentionné à ne pas laisser traîner des fils de palissage ou pire, avoir un piquet de fer de travers parce que là, bonjour les dégâts !
Quand tout va bien, par contre, c’est la grande classe !

Samedi 7 juin
Les cerisiers, pour exprimer au printemps toutes leurs qualités, ont besoin, premièrement d’un automne pluvieux pour reconstituer leurs réserves d’eau, et deuxièmement d’un hiver bien frisquet nécessaire à un repos végétatif complet.
2007 et 2008 complètement à l’opposé de ce schéma idyllique, les récoltes qui ont suivi ont été pitoyables. Les ‘’summit’’ ont fait la grève, les ‘’van’’ se sont faits tirer les deux oreilles, les ‘’burlat’’ au moins une et les ‘’cœurs de pigeon’’ ont fait comme ils ont pu. Néanmoins, fidèles entre les fidèles, le ‘’napoléon’’, aux couleurs sang et or, régulièrement est au rendez-vous. Alors, c’est toujours un plaisir, panier sous le bras, de cueillir ces cerises en faisant très attention à laisser le bouquet sur les branches.

Vendredi 6 juin
Le Comité des Fêtes se réunissait mercredi à la Mairie avec, à l’ordre du jour, l’organisation du feu de la St Jean, le choix du film projeté cet été dans le jardin de Monsieur Loubet le 26 juillet, et le vide-grenier qui, comme les deux précédents, tombera la 3ème semaine d’octobre (le 19) après le soulagement des vendanges rentrées. Beaucoup de monde était présent autour de la table pour mettre au point le menu du 23 prochain mais comme d’une année sur l’autre, notre Présidente Marie-Alice garde précieusement factures et listes de courses, sans oublier de noter ce qui peut avoir cloché, cela ne traîne jamais en longueur.
Le choix du film s’est porté, par élimination, sur ‘’La personne aux deux personnes’’, une comédie avec Daniel Auteuil et Alain Chabat.
Quant au vide-grenier à venir, les traits principaux ont été discutés mais une réunion en temps voulus, après les baignades estivales et les vendanges, nous retrouvera tous pour mieux peaufiner l’histoire dans cette même Mairie.

Jeudi 5 juin
Une petite période de tramontane annoncée pour incessamment sous peu force 50 km/h, il ne faudrait pas maintenant que la rame des souches, bien droite et bien longue, sous l’effet des dernières pluies bienfaitrices, se retrouve ballottée dans tous les sens, avec pas mal de casse à la clé. Du coup, les grandes cisailles sont de sortie pour, dans un travail de patience, rabattre les sarments les plus longs et les plus exposés.

Mercredi 4 juin
Par les temps qui courent, ramades, pluies, orages et soleil ne sont pas sans rappeler, toutes proportions gardées, l’année 1988 et ses rugueuses attaques de mildiou. Alors, si tout le monde n’est pas d’accord pour dire s’il faut sulfater ou non, certains ne prennent aucun risque. Et que ce soit à l’atomiseur, aux tuyaux, à la voûte ou au canon, une bonne moitié de nos sympathiques viticulteurs font le ‘’tour’’ pour pouvoir ensuite dormir tranquilles.

Mardi 3 juin
Livrée la semaine dernière, la charpente qui empêchera bientôt la future salle Loubet de Sceaury de continuer à bayer aux corneilles, se met en place tous les jours un petit peu. Avec doigté et délicatesse, en habituée de ces chantiers où les angles aigus, obtus, sont bien plus nombreux que les angles droits, l’Entreprise Esteban de Fitou dans l’Aude, assemble, tel un puzzle, poutres, poutrelles et chevrons, après avoir mesuré, scié, et fait jouer ciseaux, marteaux, niveaux. La semaine prochaine, il est question de prendre un peu d’altitude pour vérifier si la charpente est aussi jolie d’en haut que d’en bas.

Lundi 2 juin
Les communions ne sont plus ce qu’elles étaient. Dans les années soixante, les enfants Planézols étaient bien une bonne quinzaine à s’habiller de blanc, à communier, à faire vibrer notre vieille église et à se gaver de dragées. Aujourd’hui, ils sont : UN !!!!!! Et dans tout le secteur, Latour, Planèzes, Estagel…, ils étaient huit à communier dimanche. Comme les curés que nous aimions tant ont vieilli sans trop de relève à l’horizon, la cérémonie s’est tenue à l’Eglise d’Estagel. La pluie était de la partie. Les enfants avaient le même regard d’innocence que leurs parents au même âge et on ne peut que leur souhaiter de bien profiter des années qu’ils ont devant eux et surtout qu’elles leur réservent beaucoup de bonheur.

Dimanche 1er juin
Sur la Tourredeille, Monique et Patrice, qui y tiennent un joli petit carré de jardin, ouvert côté route aux sangliers et aux touristes, ont décidé de le fermer pour de bon. Et qui trouver mieux qu’Alex pour faire en sorte que même une couleuvre ne puisse s’y glisser ? Une porte de derrière les fagots, un grillage qui, bientôt fera la jonction entre celui existant et le mur de la route, et le top, une 2ème petite porte qui abritera sous les escaliers des poules qui, le jour, se ‘’passégeront’’ dans le jardin et dans tous les sens et qui, la nuit venue, trouveront refuge derrière cette porte, toute de fer vêtue, où plus d’un renard risque de s’y casser les dents.