Novembre

 

Dimanche 30 novembre
Quand on voit les gamins jouer au ballon devant la porte, alors que la nuit est tombée depuis au moins une heure, on est content pour eux et on les envie pour au moins deux raisons.
La première c’est qu’ils ont la jeunesse pour eux, bien chevillée au corps, et surtout qu’ils en profitent bien.
La seconde c’est que 45 ans plus tôt, cette même porte-fenêtre où sont allés se nicher tous leurs ballons, aurait été bien ouverte car Monsieur Charles Faigt, qui était, Ô combien un brave homme, avait beaucoup de mal à supporter les enfants bruyants (Dieu sait que nous en étions !) et le seul moyen trouvé pour écourter nos temps de jeu, était d’ouvrir tout azimut, le plus grand nombre d’ouvertures possibles, pour confisquer un maximum de ballons et depuis, jamais rendus…

Samedi 29 novembre
Le téléphone a sonné en provenance de l’hôpital de Narbonne pour nous annoncer l’arrivée au monde en ce vendredi 28 novembre, du petit Maxence, au foyer de Marie et Patrice.
Il pèse 3 kg 700, mesure 53 cm et tout va pour le mieux. Il faut juste espérer que son grand frère Benjamin, bientôt 3 ans le 6 décembre, ne ‘’l’asboudrague’’ pas toutes les 5 minutes à la moindre contrariété car, ‘’macarelle’’, son oncle Cyril, qu’est-ce qu’il a ‘’coubré’’ dans sa jeunesse à chaque fois que le Patrice avait un pet de travers.
Blague à part, même si c’est vrai, nous souhaitons beaucoup de bonheur au petitou, à son grand frère, à sa maman et à son papa, que nous espérons revoir très bientôt.

Vendredi 28 novembre
Tous les mercredis, depuis le coup d’envoi des travaux à l’Espace Loubet de Sceaury courant octobre 2007, il y a autour de 15 heures, une réunion de chantier où les chefs d’entreprises, au fur et à mesure qu’ils sont concernés par l’avance des travaux, sont convoqués par notre architecte Madame Sophie d’Arthuis.
A la voir se prendre souvent la tête entre les deux mains, téléphoner à un tel qui a ‘’oublié’’ le rendez-vous, griller une cigarette tout en regardant plutôt trois fois qu’une les plans du local avec le sentiment que les travaux ont du retard sur l’horaire prévu, sans oublier les visites régulières des responsables de l’APAVE pour vérifier que toutes les normes soient respectées, on se dit qu’on a le beau rôle à tailler tranquillement nos vignes.

Jeudi 27 novembre
Comme promis, les sapeurs-pompiers de l’Agly sont passés nous présenter leur calendrier hier soir sur le coup de 18 heures, après avoir rendu visite à nos amis Rasiguérois.
Benjamin, notre pompier Planézol, était bien sûr de la partie, les guidant dans les rues du village aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. Pour la photo de groupe, le téléphone a été nécessaire pour localiser deux d’entre eux qui s’étaient égarés dans … l’atelier d’Alex, près d’un 51 bien frais.
En voyant arriver toute l’équipe, Alex s’est un peu inquiété pour sa réserve mais les soldats du feu, après une pause-photo, sagement et sobrement, ont rejoint leurs quartiers.

Mercredi 26 novembre
Ce dimanche 23, le groupe Planézol Ostinata avait rendez vous à Tuchan, plus précisément à St Roch, pour un mini stage d’une journée avec Bruno Coffineau. Ce dernier, spécialisé dans le timbre de la voix et les chants du monde, les a aidées à trouver des couleurs différentes à chaque chant en fonction de leur origine (arabe, cajun, géorgien, taïwanais…) et ce, en attendant le prochain concert prévu le dimanche 22 février à 17h30 au théâtre de la Rencontre à Perpignan.
Mais, d’ici là, prenons tranquillement le temps de savourer les fêtes de fin d’année qui se profilent à l’horizon.

Mardi 25 novembre
On se souvient avec nostalgie, de notre ancien facteur Marcel qui, par tous les temps, distribuait le courrier avec, toujours, un mot gentil pour chacun et qui faisait preuve de beaucoup d’attentions pour nos Anciens.
Nous avons eu le plaisir de le voir quotidiennement pendant six années avant qu’il ne quitte Cassagnes pour s’installer sur Espéraza. Dans le numéro 9 de L’Agly Magazine, on peut lire, au courrier des lecteurs, ces quelques lignes, empreintes de beaucoup d’émotions :
« Je suis un ancien facteur de la vallée de l’Agly où j’ai travaillé pendant six ans (les plus belles années de la ma vie professionnelle). Je retrouve dans votre magazine tout ce que j’ai laissé : les gens, le terroir, ce pays magnifique que vous faites renaitre dans ma mémoire dans chacune de vos parutions […]. » Monsieur Marcel Rouby de Espéraza.
Pour l’avoir croisé, en compagnie de toute sa famille, l’été dernier sur Perpignan, on peut dire qu’il a toujours et son sourire et sa gentillesse et qu’il n’a rien oublié de notre beau Fenouillèdes. Si ça peut lui apporter un peu de baume au cœur, qu’il sache que nous sommes nombreux à penser encore à lui…

Lundi 24 novembre
On avait laissé René et Cathy, cet été, super heureux et fêtant à la Pachère leur vélocipède flambant neuf après être passé entre les mains de nos artistes Alex, Hervé, Jean-Mi et Patrick et nous les retrouvons sur la Babille où ils ont le projet d’y mettre des chevaux.
Dans un premier temps, Léandre et Olivier labourent les 2 hectares de plat où l’herbe n’a pas manqué de repousser depuis l’arrachage de la vigne. Il est question ensuite de clôturer tout le dessous de la route avec gros piquets de bois et grillage sur 2 mètres de haut afin d’y parquer et leur cheval de labour (car Cathy compte bien se lancer dans le labourage) et deux ou trois chevaux supplémentaires en gardiennage qui s’occuperont de ‘’mastéguer’’ l’herbe tendre au fur et à mesure qu’elle se décidera à pousser.
Le casot devrait servir de stockage pour l’herbe et le foin et en faisant le tour du Pla, petits et grands (grosso modo d’ici 2 à 3 mois) pourront se régaler de regarder ces braves bestioles.

Dimanche 23 novembre
Hier, samedi, sur le coup de 11 heures, Monsieur Guy Ilary, Conseiller Général du Canton de Latour de France, invitait les Planézols à une réunion d’information et d’échange, réunion bien agréable où plusieurs sujets ont été abordés, notamment l’avancement des travaux à l’Espace Loubet de Sceaury et les problèmes, dans un avenir proche, du tri sélectif et des ordures ménagères.
Quitte à se répéter, comme d’habitude, un apéritif constitué de vins de terroirs clôturait de la meilleure des façons ce sympathique moment.

Samedi 22 novembre
Les nombreux lecteurs de la Biblio n’ont pas loupé l’heure hier soir, curieux qu’ils étaient de découvrir le nouvel arrivage de livres.
De voir les enfants feuilleter et choisir leurs albums avec la même envie que nous avions à leur âge pour aller acheter des pétards chez Joséphine, faisait plaisir à voir. Les adultes, eux, prenaient le temps, une fois leur choix établi, de discuter tranquillement en laissant la demie de 18 heures arriver le plus lentement possible.

Vendredi 21 novembre
Dans la cour intérieure de Monsieur Loubet, attenante à son ancienne cave, en cours de rénovation, et dont la fin des travaux devrait se situer courant janvier, trônent de drôles de ressorts géants, bien alignés sur deux planches parallèles et qui ne sont pas sans rappeler, vu de loin, nos vieux lits en ferraille d’il y a longtemps, ou le modèle XXXL des ressorts de nos sommiers de la même époque.
Ce sont tout simplement, serrées les unes contre les autres, les six tables de dégustation qui seront placées, en temps voulu, dans les salles prévues à cet effet. Notre architecte, Madame Sophie D’Arthuis qui, pour mémoire, s’est également occupée des travaux de nos gîtes et de la Mairie, s’est adressée à notre irremplaçable ferronnier Alex pour leur réalisation. Avec une belle petite faïence sur le dessus, peints couleur rouille, faisons confiance autant à notre architecte qu’à notre bon ferronnier pour un résultat qui en séduira sûrement plus d’un.

Jeudi 20 novembre
Le 26 prochain, à partir de 18 heures, les Sapeurs-Pompiers du CIS Agly, passeront au village présenter leur calendrier 2009.
Réservez-leur ce jour là votre meilleur accueil et votre plus beau sourire car, d’une part, il est rassurant de les savoir près de chez nous en cas de besoin et d’autre part, ils le méritent bien.

Mercredi 19 novembre
Les saisons s’emboîtent les unes aux autres et, dans un village comme le nôtre où on se régale du matin au soir, on ne les voit pas défiler.
Revoilà le Bibliobus, six mois plus tard, réinstallé sur la place rouge, avec sa porte coulissante dernier modèle, pour sa livraison biannuelle de bouquins.
La responsable de la Biblio absente pour cause de travail, ce sont les lecteurs eux-mêmes qui se sont chargés des nouveaux livres.
Marité, Sissi et Joseph ont répondu ‘’présent’’ et, en compagnie de la bibliothécaire Elizabeth et du chauffeur Michel, ils ont choisi, avec beaucoup de minutie, afin que tout le monde, du plus petit au plus grand, y trouve son plaisir.
Prenons le temps de savourer ce nouvel arrivage car le prochain, tout en sentant bon les grandes vacances pour les enfants, sera synonyme de traitements phytosanitaires pour les agriculteurs.

PS : Un grand merci à tous les lecteurs qui font régulièrement dons de livres à la Biblio.

Mardi 18 novembre
La tramontane qui nous a secoué les puces toute la fin de semaine dernière, paraissait s’essouffler samedi mais elle a repris de plus belle et d’après la météo, elle devrait en remettre une petite couche supplémentaire ces prochains jours.
Les vignerons, bien sûr, cherchent les abris pour tailler pépère et d’ailleurs, certains sont tellement bien cachés qu’on ne les voit pas de la journée.
Jean-Louis, comme tous les ans à pareille époque, dès qu’il a quelques jours de libre, monte de Passa et prend plaisir à venir tailler ses vignes. Il était hier à la Tourredeille, où le soleil se régale de passer une grande partie de la journée, où les oliviers de Monsieur et Madame Arnold font de l’excellent coupe-vent et où l’ancien ‘’casot’’ de Monsieur Ernest Foussat vaut tous les restaurants du monde au moment de casser la croûte.
Alors, bien tranquille en compagnie de son chien, Jean-Louis semblait vraiment être le plus heureux du monde.

Vendredi 14 novembre
Les adultes d’aujourd’hui qui jadis, dans les années 60, fréquentèrent avec beaucoup de plaisir l’école communale, se souviennent parfaitement des sœurs Rodriguez, Evelyne, Fuensanta et Lolly. C’était une époque où l’avenir des familles qui venaient vivre au village, dépendait entièrement du travail du chef de famille, le plus souvent comme ouvrier agricole. Combien de familles sont ainsi passées ? On pense aux Lopez, Mounier, Prunac, Sahnine, Sounier…
La famille Rodriguez s’en est allée un jour, comme tant d’autres, pas trop loin de chez nous, certes, mais les adieux étaient toujours difficiles, surtout entre les enfants. Par le biais du site, aujourd’hui, nous recevons un petit mot de Lolly, nous apprenant le décès, le 7 novembre dernier, de sa maman Lola, à l’âge de 82 ans et qui repose désormais au côté de son mari Vicente, au cimetière d’Ille sur Têt.
Le temps, d’un coup, semble s’effacer à l’énoncé de tous ces prénoms et comme il serait bon de retrouver toute la famille Rodriguez unie dans la petite maison de la rue de l’Aire.
Pour avoir vu, au fil des ans, notre village se vider, dans la tristesse, de tant et tant de nos Anciens, on se joint à la peine d’Evelyne, Fuensanta et Lolly dans l’épreuve qui est la leur. Qu’elles sachent qu’elles seront ici toujours les bienvenues.

 

Mardi 11 novembre
Ils s’appelaient Elie, Fernand, Jean, Louis, Marius, Vincent, Zéphirin. Ils aimaient sans doute la chasse, la pêche, la vigne, la forge familiale et ils aspiraient, du haut de leur jeunesse, à mille belles choses qui leur tendaient les bras.
Les guerres de 14/18 et de 39/45 en ont décidé autrement.
En ce 11 novembre, ayons une pensée pour eux, ayons cette petite minute de silence que notre ancien Maire, Monsieur Charles Malet, tenait tant à leur dédier.

Lundi 10 novembre
Les étourneaux, de retour comme chaque début novembre, se régalent de ‘’roundinéger’’ au-dessus du village, en squattant le jardin de Monsieur Loubet et le haut du clocher.
Les raisins oubliés ici et là sur les souches, dans un état sanitaire parfait sous l’influence d’un temps particulièrement clément, deviennent pour eux un superbe garde-manger. Cependant, carrément perchés sur l’antenne du paratonnerre, certains sont loin de se douter qu’ils perdraient quelques plumes et même plus si un petit éclair venait à passer subrepticement.

Dimanche 9 novembre
Les travaux chez Monsieur Loubet continuent d’avancer régulièrement et plombiers, plaquistes, chauffagistes, sans oublier Alex qui habite, lui, la porte à côté, sont souvent sur le chantier.
Un qui ne chôme pas non plus c’est Sébastien, de l’entreprise GAB 66 qui, avec patience, jointe les plaques de placo. Il a tellement de boulot à passer trois couches à chaque fois, qu’il est question, cette semaine, de venir en équipe pour avancer un bon coup.

Vendredi 7 novembre
En cette fin octobre, Sophie, entourée de la plupart des vignerons faisant partie de la Commission Technique, donnait au bureau de la Cave, sa dernière réunion afin de passer le flambeau des vignes dédiées à notre Caviste Laurent.
Discrètement arrivée chez nous un beau matin d’avril 2005, en tant que Conseillère Agricole, elle prenait, entre autres, en mains, le dossier ‘’vignes dédiées’’ qui en était à ses premiers balbutiements.
Patiemment, saison après saison, avec rigueur et méthode, elle le transformera en une sorte de Bible qu’elle lègue aujourd’hui à la Cave avant de s’en aller.
Si chaque adhérent connaît sa propriété sur le bout de ses doigts, elle représentait un sacré trait d’union entre nous tous, à l’image d’un dictionnaire qu’il suffisait de consulter pour y trouver rapidement le moindre cépage et la moindre parcelle affectés à l’une de nos nombreuses appellations. En exagérant à peine, elle connaissait chaque ‘’matte’’ et caillou de notre territoire pour l’avoir sillonné des dizaines de fois, des hauts plateaux Lansacois aux basses Pachères Planézols en passant par les Castellas Rasiguérois, casquette toujours bien vissée sur la tête.
Si son départ laisse aujourd’hui un petit goût d’inachevé, un grand grand merci à elle pour toutes ces années passées au sein de notre Cave où ses nombreuses qualités étaient appréciées. Son jeune et prometteur avenir se dessinant dorénavant loin de nos chais, souhaitons bonne chance à Sophie et pourquoi ne pas espérer retrouver un jour son sourire au coin d’une vigne dédiée puisqu’elle reste néanmoins fidèle à la filière viticole.

Jeudi 6 novembre
Les 50 ou 60 mm de pluie qui sont tombés toute la journée de dimanche ont fait plaisir à beaucoup de personnes. Georges et Yannick attendaient depuis longtemps ce petit coup de main céleste pour mettre en place le palissage de leur plantade de grenache noir sur le coin du Pla.
Les piquets se sont bien enfoncés dans le sol ; les amarres sont en place et le fil de fer ne va pas tarder à être posé.

Mercredi 5 novembre
Le John, on le sait, depuis près de deux décennies, est agent de salubrité au SIVOM, et de ce fait, bien souvent, nous récite des leçons de sciences naturelles sur les asticots trouvés l’été en train de ‘’s’affarter’’ dans les containers tout en faisant la course sur ses gants, ou des leçons de physique-chimie sur le petit gel d’hiver qui finit toujours par recroqueviller comme des coquilles d’escargots, le bout de ses orteils.
Il devrait, par curiosité, rendre visite à ses collègues Vénitiens, manière de se faire une idée plus précise sur leurs conditions de travail.
Des marches par centaines à gravir ou dévaler avec d’énormes chariots, des petits ponts par dizaines à franchir, des ruelles inondées, des poubelles sous 20 cm de ‘’flotte’’, des bottes scotchées aux pieds du 1er janvier au 31 décembre, des mouettes qui postent un guetteur par container et qui défendent becs et ongles leur garde-manger à la moindre approche, sans oublier pour finir, une petite promenade en ‘’péniche-foumarasse’’ pour emporter tous les détritus, sans exception, à dos de bateau. Pencher la tête un coup à droite, un coup à gauche, au moindre caprice de la péniche, déjà qu’il a le mal de mer bien assis devant sa porte au Pujol, il est certain que son cher Fenouillèdes lui manquerait rapidement…

Lundi 3 novembre
Plus de 8 ans déjà que Josette, alors Maire du village, coupait le ruban tricolore qui inaugurait officiellement les trois gîtes communaux, Carignan, Lavande et Mica.
Nombreux sont les touristes à y avoir passé depuis leurs vacances avec beaucoup de plaisir.
Aujourd’hui, la rubrique ‘’gîtes’’ retrace modestement l’histoire de nos trois gîtes.

Samedi 1er novembre
Qu’ils soient de couleur blanche, jaune, rouge, violette… , les bouquets de chrysanthèmes, en chaque 1er novembre, fleurissent toujours aussi nombreux notre vieux cimetière.
Chacune de leurs petites fleurs semble se serrer les unes aux autres comme autant de beaux souvenirs nous reliant affectueusement à nos chers disparus.
Croyant ou pas, mille pensées en ce jour peuvent se manifester et comment interpréter l’image de cette souche sortie tout droit d’un mur de pierre sèche et enlaçant de ses sarments, feuilles et fruits, le visage de Jésus.