Septembre

 

Mercredi 30 septembre
Les vendanges, excepté une dernière rentrée ‘’I-Cone’’ prévue en ce 1er octobre, sont finies. Alors, on prend les mêmes copains qu’un mois plus tôt et on recommence à l’envers la manœuvre qui consiste à soulager ‘’les cousteilles’’ d’un pauvres J7, d’une benne devenue encombrante après 4 semaines d’incruste. Une fois remisée pour 11 mois, vu le temps magnifique que seule est capable de nous procurer notre région, on peut toujours aller en bord de mer se faire plaisir à écouter les mouettes tout en se repassant le film de ses vendanges. Merci à Bastien, Benjamin, Gilles, Hervé, Robert, Willy… pour être toujours disponibles le moment venu.

Lundi 28 septembre
Si la devise de l’OM ‘’Droit au but’’ est ‘’ancestralement’’ connue, celle de notre chère coopérative pourrait tout aussi bien être estampillée ‘’Toujours plus haut, toujours plus loin’’. Déjà l’an passé, ‘’als musals’’, la syrah du sympathique Marco, toute l’année couvée des yeux telle une belle saucisse enroulée sur le grill, avait fait l’objet, un beau dimanche, d’une cueillette spéciale, par ses collègues et amis vignerons. Un haut de gamme qui fera sûrement bientôt parler de lui. Et bien, à l’aube de cet automne, le couvert était remis avec distribution sur ‘’la Planète Mitja’’, d’une kyrielle de cagettes vertes qui ont coûté à Laurent des gouttes de sueur grosses comme ‘’ça’’. Il s’en est suivi un agréable moment de partage et de complicité entre tous les bénévoles qui, en découvrant la cueillette en cagette, ont fini la matinée plus instruits, matinée qui s’est poursuivie à la table de triage et où, dans une cave décidément pas comme les autres, œnologue, directeur général, président, cavistes étaient les premiers à se colorer les doigts en enlevant les baies indésirables. Matinée, précisons le, entrecoupée brièvement d’un déjeuner aux magrets (si chers à Louis) et conclue par une pleine brassée de flacons d’Emile afin de fêter ce qui sera un jour, un produit haut de gamme ‘’+’’ de derrière les fagots.
PS : Trois autres cueillettes du même acabit seront prochainement à l’ordre du jour.

Jeudi 24 septembre
Les vendanges se terminent. Les rideaux de la Cave Coopérative ferment samedi laissant aux araignées tout loisir d’y tisser leurs toiles jusqu’à fin août prochain. Pour chacun, c’est le temps des grillades afin de fêter la dernière grappe rentrée. La ‘’colle’’ Jimenez, en ce mercredi soir, s’est installée Place de l’Eglise dans l’ancien garage de Monsieur Faigt. Et, sur le front des trois frangins, Pierre, Jo et Jean-Louis, le stress s’est envolé pour laisser la place à une belle quiétude. Stress ou quiétude, le plus important c’est de réaliser à quel point le métier de vigneron est le plus beau au monde.

Mardi 22 septembre
En prévision du concert fin novembre (le 29) au Palais des Rois de Majorque (Perpignan), le groupe Ostinata a repris le chemin du 1er étage de la Mairie. Bonne humeur, rires et complicité font toujours bon ménage chez les filles qui, sans se prendre au sérieux ne louperaient, pour rien au monde, leur répétition bimensuelle. Faisons leur confiance pour avoir, d’ici deux mois, peaufiné le moindre détail de la moindre chanson et de nous sortir un ‘’best’’ concert.

Samedi 19 septembre
Le 4ème vide-grenier arrive à grands-pas car, programmé comme d’habitude, le 3ème dimanche d’octobre (le 18). Malgré l’inflation, les tarifs concernant les places restent inchangés : 3 euros les 2 mètres par multiple de 2. Pour les repas (8 euros), les inscriptions se font, soit à la Mairie le mercredi toute la journée ou le vendredi matin au numéro 04 68 29 11 50, soit chez Benjamin à l’adresse mail suivante :
Benjaminmeg66@orange.fr
Rendez vous pour les volontaires le lundi 12 octobre pour mettre au point l’organisation du 4ème vide-grenier.

Jeudi 17 septembre
La descente de l’église, regoudronnée de neuf, fait l’affaire des gamins qui, bien souvent après l’école, lâchent le trop plein d’énergie à coups de trottinettes, skates, rollers ou machine inventée de toutes pièces.  Elle fait l’affaire des petits mais aussi des moins petits qui, de la même manière, après une journée de hotte sur le dos ou de sécateur à la main, ont besoin de se détendre les rognons et de retrouver cette jeunesse qui désormais est bien loin derrière.

Mardi 15 septembre
Le 8 août dernier, Marie et Robert accompagnaient leur fils aîné Willy à la Mairie. Un air de déjà vu, puisque Willy s’engageait pour l’éternité auprès de la charmante Sandrine, pratiquement un an après l’union de son frère cadet Sébastien avec la toute aussi charmante Céline (15 août 2008).
Donc, sous les yeux vigilants du 1er adjoint Monique et de Monsieur le Maire Sidney, le premier étage de la ‘’Maison du Peuple’’ qui affichait complet pour l’occasion, assistait au ‘’oui’’ traditionnel suivi de la non moins traditionnelle séance ‘’d’autographes’’ sur le registre des mariages où les signatures de Céline et Bastien y étaient encore toute fraîches. Registre refermé, bisou des mariés, photos à tire-larigot, il était temps de laisser tranquille la Mairie et de se diriger d’un pas alerte vers la cour de Monsieur Loubet où, sous un ciel nuageux préconisant la prudence, était installé le buffet de l’apéro pour accueillir parents, amis et toute la population. La suite s’est déroulé un peu comme un film qui passe 2 fois en l’espace d’un an puisque la Maison du Temps Libre Rasiguéroise, comme l’an passé, était à nouveau gracieusement mise à la disposition des mariés.
Il n’est d’ailleurs pas exclus qu’à la fin de la soirée, les deux frangins se demandent bien lequel se mariait… Musique, rires, danses, peut être discours, ont amené tout ce beau monde jusqu’à l’aube et cela tombait bien pour Robert qui n’a plus eu qu’à tomber la cravate en rentrant et sauter dans le tracteur pour aller traquer l’eudémis. 
Nous souhaitons sincèrement, à travers notre petite rubrique, beaucoup de bonheur et plein d’enfants aux nouveaux mariés.
PS : Merci à Yannick pour ses photos ; plus de 700 km nous séparaient, au moment du OUI, de notre village bien aimé, ce qui ne nous a pas empêchés d’avoir une pensée profonde pour Sandrine et Willy et de trinquer à leur union avec du flacon d’Emile bien frais.
PPS : Une chose est sûre : les sangliers, mis au courant de la fête, étaient les plus heureux !

Lundi 14 septembre
Joseph, notre ‘’livreur de journaux’’, sac en bandoulière rempli à ras bord d’Indépendants et canne à la main, fait tous les matins sa petite tournée gymnastique qui commence côté Georges et Franck et se termine côté Sissi et Monique. En cette période de vendanges, il n’est pas dit qu’il ne se remémore pas nostalgiquement le temps où (entouré de tous ses regrettés collègues et amis, Alfred, Antoine, Charles, François, Jojo, Léon, Pierre…) la belle ronde des charrettes et chariots, tellement plus en harmonie avec le paysage, remplaçait celle des tracteurs bennes, toujours plus bruyante et dénudée du moindre sentiment. 

Dimanche 13 septembre
Rue Paratilla à Perpignan, le petit restau à la Pagnol ‘’Henri et Cie’’ attire tout de suite le regard autant par sa simplicité que par son logo : ‘’Ici, on boit du vin de Rasiguères’’.
Henri, l’aîné des enfants Gazeu (famille Rasiguéroise honorablement connue dans le coin et dont le papa Emile, au cours de ses 35 ans de caviste dans ce même village, créa à lui tout seul, le Rosé qui deviendra plus tard Trémoine). Henri, donc, s’est lancé dans la restauration à petite échelle (ouvert que le midi). Les places peu nombreuses sont disputées alors il vaut mieux réserver longtemps à l’avance sous peine de grosse déception. Par beau temps, vous mangez à même la ruelle ; le soleil au zénith, les clients eux-mêmes déroulent les stores. La cuisine faite à base de recettes ‘’grand-mère’’ vous taquine tellement les papilles qu’un bon rosé frais, macarelle, s’impose automatiquement. Et, si vous fermez les yeux deux minutes en ouvrant vos écoutilles, on croirait entendre César, Escartefigue, Panisse et Monsieur Brun discuter au milieu d’une partie de cartes. Vraiment, le détour par la rue Paratilla en vaut la chandelle.

Samedi 12 septembre
Qu’il s’agisse de regarder de près un simple VTT ‘’tourtégeant’’, une vieille Harley 1000 cm3 de 1918 maigre comme un coucou ou encore autre deux roues ayant besoin de soins appropriés, le regard de Jean-Mi brille toujours de 1000 feux tellement il se régale de batailler après les pannes. Et, tel l’aigle de Bonnely fondant de tout en haut du ciel sur un pauvre lapin de garenne ou perdreau, les pannes, aussi vicieuses ou compliquées soient elles, n’ont pas l’ombre d’une chance de rester longtemps camouflées, une fois le ‘’bleu de chauffe’’ endossé par notre JMR Planézol,.

Jeudi 10 septembre
Il fut un temps où la machine à vendanger n’existait même pas au fin fond des esprits Planézols-Rasiguérois-Lansaquois-Cassagnols.
Ce temps, hélas, est depuis, bien révolu et même ceux qui croyaient dur comme fer de ne jamais apercevoir des engins pareils dans le secteur, ont dû se rendre à l’évidence et même mieux, faire appel aux services de cette machine capable de rentrer 30 tonnes de raisins dans la journée et mettant du même coup autant de coupeurs au chômage, alors, depuis quelques années maintenant, le monstre ‘’roundinège’’ sur les ‘’Counties Jourda’ ’et à la fin de la journée, avec plus de 20 tonnes sous forme de tickets en poche, le plus heureux est sans aucun doute Yannick.
PS : Pour cause de vendanges de ci et de ça, la rubrique ‘’Au jour le jour’’ est un peu perturbée.

Mardi 8 septembre
Une journée de vendanges débute toujours par le ronronnement familier des tracteurs distribuant généreusement aux alentours de belles senteurs de gaz oïl. Après, bien sûr, avant même que le soleil se lève sur le ‘’Garouilla’’, les colles se répandent dans les vignes jusqu’au moment où, pour les plus chanceuses, l’odeur de la saucisse ou ‘’cousteille’’ grillées annonce l’heure du déjeuner. Et puis, de fil en aiguille, les heures passant, la journée se termine au grand soulagement de tous sous une douche bienfaitrice, les plus vernis ayant même droit, la nuit venue, à de belles chansonnettes.

Lundi 7 septembre
Une montgolfière traversant le ciel Planézol n’est pas un spectacle courant. Loin de passer inaperçue, Léo, le guetteur, de son balcon, l’a repérée grâce à ses jumelles alertant la population, lui disant même le nombre de personnes présent dans la nacelle (4). On ne saura sans doute jamais d’où venait et où allait le quatuor mais la nacelle, il vaut mieux la regarder de loin et de bas plutôt que de près et de haut, des fois qu’elle se décide à se dégonfler.

Dimanche 6 septembre
La ritournelle des échantillons et des réunions suit son cours dominical. Les hauts de gamme ne sont pas à l’ordre du jour et les VDN non plus. Alors, les viticulteurs, sagement, rentrent des mélanges destinés aux rosés ainsi que les syrahs Trémoine et fruités. Une bonne partie du muscat est cueillie ; le reste attendra au moins samedi prochain. Les vendanges se suivent mais ne se ressemblent jamais. Cette année, elles sont tellement hachées que parfois on pourrait se croire encore en vacances.

Samedi 5 septembre
Au hasard d’une benne amenée à la Cave Coopérative, on peut se retrouver nez à nez avec un de nos deux irremplaçables employés communaux qui veillent au bon fonctionnement de notre chère commune. Margarete, toute souriante et brouette remplie à ras bord de sacs poubelle, a ravitaillé tous les Planézols qui sont ainsi parés pour les 12 mois à venir.

Jeudi 3 septembre
Alex, imperturbable, qu’il pleuve, vente, neige ou fasse soleil, est livré régulièrement en ferraille pour pouvoir contenter les demandes de ses chers clients. De portail en fenêtre, en passant par des décorations en tous genres, il a tout loisir de faire connaître son talent qui, disons-le tout court, est immense. De plus, comme le garage de Jean-Mi, le sien est un lieu, à l’image de l’ancien Café Parès ou de la forge Aguilar des années trente, où il fait bon se retrouver.

Mercredi 2 septembre
Les échantillons de dimanche ont lancé pour de bon les vendanges. Nombreux étaient les viticulteurs, vu la fusion avec Cassagnes, à être présents. La rentrée des syrahs Trémoine, blancs mélange et muscat, a été évoquée. Vu le démarrage précoce des vendanges, certains sont bien embêtés car ils se retrouvent sans ‘’colle’’. Beaucoup de soucis en perspective pour tous nos viticulteurs mais viendra un jour, inéluctablement, la tranquillité d’un mois d’octobre réparateur avant d’attaquer une saison de taille qui nous accompagnera jusqu’au printemps.

Mardi 1er septembre
Nos amis Rasiguérois qui, depuis la nuit des temps, célèbrent leur fête de village le 29 août, sont revenus depuis 2 ou 3 ans à des festivités beaucoup plus traditionnelles et conviviales. Exit les orchestres à 3000€ et plus qui faisaient péter les tympans aux jeunes et anciens ; ces derniers d’ailleurs, question de survie, se gardant bien de pointer leur nez sur la place, se cloitrant chez eux sous des températures à étouffer même un lézard. Des festivités placées sous le signe de l’accueil, les voisins étant cordialement invités avec au programme fanfare (Les Canaillous de Millas), tellement canaillous d’ailleurs qu’ils ont commencé avec un peu de retard sur l’horaire tant ils se régalaient au Cellier Trémoine. L’apéro s’ensuivait avec repas à la belle étoile ou plutôt, festin. Il était bien agréable d’aller se servir et piquer de ci de là à la grande table où trônaient les plats apportés par chaque participant. Le groupe Grain de Folie et son spectacle de grande qualité ‘’La nuit des masques’’ faisait passer à tous un agréable moment et du même coup, traverser la nuit aux plus attardés.
Merci au Comité des Fêtes Rasiguérois pour avoir eu l’idée de revenir, en quelque sorte, aux sources, les Anciens, loin de s’en plaindre sont ravis et nous aussi !