L’école communale

Notre bonne vieille école communale fut construite en 1880. A ses débuts, il est intéressant de noter qu’elle n'était pas mixte. En effet, elle recevait les filles du village voisin Rasiguères et nos garçons faisaient le chemin inverse. Dans nos recherches, les premières traces d’un instituteur nous mènent au temps de la mine de fer où il est noté qu’en 1901, Mme SARMET Rose enseignait dans notre commune.
Ensuite, il faut passer la première guerre mondiale et se projeter à l’année scolaire 23-24 pour faire connaissance avec Mr AUTHIER qui restera instituteur Planézol jusqu’à l’été 32.
Beaucoup d’élèves de cette époque, encore aujourd’hui, racontent combien il était sévère. D’ailleurs, le papa de Sidney, Mr Roger HUILLET, lui, avait baptisé cette époque-là ‘’l’école sous la tyrannie de Mr AUTHIER’’.
Viendra ensuite Melle PLA, deux années consécutives 32-33, 33-34.
Sans doute par manque d’effectif, l’école fermera une première fois pour les deux années suivantes (34-35, 35-36).
Elle rouvrira en 36-37 sous la période de Mr XIXONET qui s’occupera des élèves jusqu’à fin juin 42.
Melle CANAL lui succédera à l’automne de la même année pour (on ne sait avec exactitude) plusieurs années scolaires. Il est amusant aujourd’hui d’écouter ces anciens élèves raconter qu’au moment de la récréation de 9h45 environ, lorsque Mr Charles FAIGT descendait la rue qui passe devant l’école pour se rendre à son jardin, il se mettait parfois à discuter avec l’institutrice et du coup, la récréation durait jusqu’à … midi !!!
Les élèves en étaient venus, à la récré, à guetter, bien entendu, les pas de Charles.
Un petit flou s’installe ensuite jusqu’en l’année scolaire 52-53 où apparaît Mr MANYA.
 A partir de 54-55 avec Mme POMEROL et grâce aux photos de classe, il est facile de reconstituer le puzzle des institutrices et des instituteurs.
Mr MESTRE Maurice enseignera en 55-56 et alors qu’il est nommé en maintien pour l’année suivante (56-57), c’est Mme PEDUSSAUT née HARROUET qui fait la rentrée (la raison de ce changement nous est inconnu, peut-être pour cause de service militaire).
De la même manière pour l’année 57-58, Mr POUDEROUX assure la rentrée alors que Mme PEDUSSAUT était normalement maintenue au poste (de santé fragile et la plupart du temps absente l’année précédente pour cause de maladie, elle aurait manifesté son désir de ne pas reprendre).
En 58-59, Mr POUDEROUX qui entame sa deuxième année, est remplacé le 5 novembre par Mme ALADERN pour cause de service militaire. On note que pour les quatre années de 55 à 59, les rentrées se faisaient le 1er octobre.
Les rentrées 59-60, 60-61 s’effectueront avec Mme BILLES successivement le 15 et le 16 septembre.
Mr Antoine SARDA, depuis bien connu dans le département, enseignera en cette année 61-62. Fait unique ou toujours rare : il rencontrera dans sa classe sa future épouse.
Melle ROCH Thérèse viendra en 62-63 et passera la main à Melle BLANC Geneviève pour l’année 63-64.
Tous, autant que nous sommes, gardons de Melle BLANC le souvenir d’une institutrice souriante, compétente, douce et gentille. Souhaitons que de nos jours, il y ait des institutrices de la même veine dans les écoles de nos enfants.
De septembre 64 à l’été 68, quatre années durant, Melle DAVIU épouse SEGUELA, avec fermeté, poursuivra notre enseignement. A ses côtés, nous découvrirons le plaisir de préparer les spectacles de Noël et surtout, nous connaîtrons un grand moment avec ce voyage en bus organisé en fin d’année pour aller à la mer (Le Barcarès ?). En quelques après-midis également, avec nos petits sacs à dos, nous irons de l’autre côté du pont, chercher les cailloux nécessaires à la construction du rebord de la future plate-bande de fleurs et de rosiers longeant le mur de la salle de classe.
Le 23 septembre 68, Mr TIXADOR ouvre le portail de l’école pour l’avant-dernière fois et pose pour la dernière photo de classe avec six élèves.
Sans le savoir, peut-être, Mr REBARDY, au cours de l’année 69-70, devient le dernier instituteur de la dernière classe. Courant été 70, la Mairie recevra le document officiel de la fermeture, cette fois définitive de notre école communale.
Pour l’avoir connue ouverte et vivante, pour y avoir beaucoup appris, beaucoup ri et pour m’y être beaucoup amusé, elle résonnera toujours de nos cris d’enfants.