Parc Loubet de Sceaury

 

Aujourd’hui, le parc « Loubet de Sceaury » coule, au sud-est du village, une retraite paisible et méritée.
        De main de maître, il est bichonné, nettoyé et désherbé dans ses moindres recoins par Margarete et Hervé.
        Lui, il se régale ! Tous les ans, il a droit, en juillet, pendant les Musicales de l’Agly, à quatre jours de concerts tout public, à une soirée cinéma mi-août, sans compter ceux qui, à la moindre occasion (banquets, anniversaires, apéros…), profitent de son ombre reposante et réparatrice.
        Ses portes ouvertes à tous vents, les enfants viennent y jouer maintenant librement. Il fut un temps où les enfants dressaient bien droit leurs oreilles (tels des lapins de garenne aux aguets) lorsqu’ils se faufilaient en douce dans ce petit paradis fermé à double tour, afin de pouvoir détaler par des passages secrets au moindre bruit suspect. Oui, pour beaucoup de générations d’enfants, il reste ce Grand Compagnon de jeux idéal.
        Il connaît tour à tour les hivers rigoureux, les guerres, les sécheresses et les inondations. Il est cultivé par de nombreux grangers au service de la Maison Loubet de Sceaury (Bedos Frédéric, Bedos Léon, Jimenez Manuel …). Des années durant, il donne de magnifiques légumes arrosés par l’eau fraîche des puits et de belles grappes de raisin issues de la vigne plantée en contrebas.
        Dans les années cinquante, de jeunes mimosas qui, aujourd’hui la recouvrent entièrement, s’invitent dans sa partie haute.
        Autour des années soixante-dix, sa partie basse voit arriver à son tour toute une génération de petits oliviers.
        Le vieux noyer, tout près du ruisseau, sentant sa fin proche, laisse en héritage un petit rejeton devenu depuis immense et aussi beau que lui.
        Des dizaines de photos laissées par Monsieur Paul Loubet de Sceaury, prouvent combien ce jardin représentait pour sa famille et pour lui, une sorte d’église où il faisait sans aucun doute bon entrer pour s’y retrouver.
        Ce lieu est magnifique, tout simplement magnifique !
Tout y est Paix. Du plus gros pin à la plus petite pierre.
        Avant de décéder, à l’image du vieux noyer, le dernier de la lignée Loubet de Sceaury, Paul, lègue à la commune son patrimoine et ce joyau (fin des années quatre-vingt-dix).
        A l’époque où nous vivons, où la Terre Française rétrécit à vue d’œil sous la gourmandise sans cesse accrue des étrangers, quelle chance nous avons, quel grand Merci nous pouvons adresser de par-delà les nuages à Monsieur Loubet, pour avoir tenu avant de rejoindre les siens, à ce que son jardin reste Terre Planézole.