Dimanche 30 septembre
Les rentrées Barral sont au programme désormais, et la première cueillette a eu lieu côté Roc de l’Abeille chez l’ami Gilou. A la pointe du jour et même avant, une douzaine de vignerons au chomage technique, équipés de lampes frontales, se sont régalés de mettre en cagettes une syrah préparée depuis longtemps et de main de maître par le Tourill. Sécateur en main, sourire aux lèvres et bien entouré, le vigneron, dans ces cas là, sait que depuis longtemps, il a tiré le bon numéro.
    
    
    
Mercredi 26 septembre
Quand au hasard d’une cuvée Barral, Francis, un des grands maitres de la photographie vient vous faire un petit coucou au moment de casser la croute, il faut s’incliner bien bas devant lui et regretter bien fort que l’enfant Planézol qu’il est toujours ne soit pas resté au pays pour embellir le site de ses photos hors catégorie.
   
Lundi 24 septembre
Les grillades de fin de vendanges ne sont plus ce qu’elles étaient et, au fil du temps, de patienter pour les cueillettes haut de gamme (patience qui,
soit dit en passant, nous amène tout droit et à coup sûr aux médailles d’or),
le vigneron en viendrait presque à fêter la fin de ses vendanges dès le début pour être certain de compter à la grillade tout son personnel.
   
Samedi 22 septembre
En marge des vendanges, la famille Flynn se régale de se promener au milieu du terme en quête de soleil et de grappillons solitaires.
Elle vient tellement souvent d’ailleurs dans sa belle petite maison, place de l’Eglise, que c’est à se demander s’ils passent leurs vacances chez nous ou bien s’ils vont les passer en Angleterre.
   
Mercredi 19 septembre
Les hauts de gamme pointent leur nez et même si depuis la nuit des temps, les vendanges se finissent toujours en chansons autour d’un bon rosé,
l’inquiétude, immanquablement se glisse sur le visage de chaque vigneron et ce, jusqu’à la dernière grappe rentrée.
     
     
dimanche 16 septembre
Fracture(s) théâtrale(s)àPlanèzes...
Ce samedi 22 SEPTEMBRE, le cœur du village battra à l'unisson avec la compagnie C.pasunevie. A 21h00, à la salle Loubet de Sceaury de Planèzes, les spectateurs pourront apprécier son nouveau spectacle: Fracture(s) et se laisseront entraîner dans l'univers d'un couple qui dévoile peu à peu ses égarements, ses manques, ses fractures de vie, d'idéal, du quotidien.
Cette création originale se présente comme un diptyque, libre adaptation de Cœur à deux de Guy Foissy et Tout un dimanche ensemble de Pierre Bouchet .
Les comédiens sur scène, Eric Puche et Véronique Olive, avec finesse et sensibilité jouent avec toute la palette des émotions et interpellent le public jusqu'au(x) révélation(s) finale(s) de cette pièce. La mise en scène audacieuse, subtile de Karim Arrim, assisté de Christophe Sirac, privilégie l'émotion, la poésie et montre toute la force de ce spectacle.
Il y a fort à parier que le public ne ressortira pas indifférent de cette immersion dans l'univers trouble et émouvant proposé par la compagnie Cpas une vie
le samedi 22 Septembre à la salle Loubet de Sceaury à PLANEZES dès 21h.
ENTREE : 8€ / TARIF REDUIT : 6€.
Le verre de l’amitié sera offert par la compagnie à la fin du spectacle
  
Vendredi 14 septembre
C’était cousu de fil blanc qu’il reviendrait plus beau, plus grand, plus fort, le Gilou, le Pasquet ! Après une délicate opération qui, tout en lui rajoutant 2 centimètres (il n’avait pas besoin de ça), l’éloigna de ses chères vignes de longs mois durant, il est de retour, tout sourire et à lui tout seul, le spectacle d’un chapelet béni de syrahs sur les cols de Maury, syrahs à destination Barral s’il vous plait, prouve qu’il n’a rien perdu depuis de ce petit plus que chaque vigneron détient au plus profond de son âme.
    
Mercredi 12 septembre
S’il y a la Pellenc qui ‘’roundinège’’ dans le secteur en ce moment, ramassant à la pelle des tonnes de raisins, sa petite cousine, la Pellenc trieuse, sagement placée à l’ombre dans la cave, juste en-dessous des quais, s’occupe, elle, tout en finesse, de tous les cépages hauts de gamme. Les syrahs et grenaches noirs à destination Château Cuxous et Planèzes, les schistes Gravières et autres sélections au rythme tranquille de 25 tonnes à l’heure, sont ainsi bichonnés, nettoyés, purgés en passant sur ‘’la table de tri auto-vibrante et massante’’. Débarrassé des déchets verts, pédoncules, rafles, pépins et autres, c’est un produit ultra de chez ultra qui se retrouve dans les cuves. Et, ce ne sont pas les pauvres volontaires habitués depuis plusieurs saisons à ‘’aspigouler’’ sécateurs en mains, des heures durant sur les cépages Barral, qui se plaindront de cette nouvelle acquisition Trémoine, même si, de cause à effet, les magrets de canard cuits à la verticale vont leur passer sous le nez.
     
Lundi 10 septembre
Une vendangeuse jeune, souriante et belle, un vieux Renault de derrière les fagots rôdé aux raisins depuis belle lurette, des souches pétantes de santé, des grillades à tire-larigot, des paysages à nul autre pareil, des ‘’colles’’ heureuses et un caviste qui se régale de prendre le degré, macarelle, que la vie est belle dans cette région à pareille époque.
      
Samedi 8 septembre
Vous aimez les voyages ? La liberté ? Le désir de vous arrêter où bon vous semble ? Dans ces cas là, munissez-vous sans plus attendre d’une de ces tentes sahariennes à la mode qui, prévues pour la traversée du désert, se fixent sur le toit de la voiture (afin d’éviter piqures de scorpion et serpent entre autres) avec en option une petite échelle pour monter-descendre. La tente est spacieuse, confortable, montée en 60 secondes chrono en main, mais peut-être pas très adaptée à une région où les sangliers sont nombreux et où la tramontane soufflant à plus de 100 à l’heure risque de vous les faire voir de très près.
   
Mercredi 5 septembre
Les raisins, noirs ou blancs, semblent mûrs ; les échantillons sont passés à la moulinette et le réfractomètre chauffe en passant de main en main. Mais il ne faut pas aller plus vite que la musique et comme l’aurait dit Sylvio ‘’qui va piano va sano’’.
    
Mardi 4 septembre
La Chapelle de Marcevol paraissait bien petite pour accueillir les ‘’fans ostinatiens’’. Une acoustique du tonnerre, un éclairage naturel dû au soleil, filtrant au hasard des nuages, par l’orifice d’une ‘’meurtrière’’, six voix que l’on ne présente plus ; il n’en fallait pas davantage pour passer une excellente après-midi clôturée avec le rosé Trémoine, quadruple médaille d’or.
PS : Une pensée aux enfants du pays Planézol qui pour cause de seconde ne rentreront pas tous les soirs à la maison.
   
Dimanche 2 septembre
Notre belle, douce et jeune centenaire Jeanne n’est plus. Elle s’en va avec, chevillées au corps, les vraies valeurs de la vie : travail, respect d’autrui, don de soi, partage.
Humble, sage et discrète, Jeanne faisait partie de cette génération de femmes en voie d’extinction qui, par leur seule présence au foyer, contribuaient à faire tourner le monde plus rond.
A mille lieues des mille gadgets quotidiens qui compliquent la vie à souhait, elle incarnait la simplicité même et savait apprécier à sa juste valeur, sourires d’enfants, levers de soleil, pluies de printemps.
Avec sa disparition, ce n’est pas une page qui se tourne ni un tome qui se termine mais, bel et bien, tout un livre Planézol qui se referme.
Jeanne s’en va, certainement heureuse et soulagée, emportant avec elle l’image chérie de sa fille Dédé, de ses petites filles Annie et Cathy et de toutes ces générations qui l’ont entourée de tant d’affection.
Originaire de Roquefeuil (11) où naissent et chantent des millions de sources, souhaitons à Jeanne où qu’elle soit de retrouver, au coin d’une cascade ombragée, son Julien disparu depuis beaucoup trop longtemps.
A toute sa progéniture, des milliers de pensées.
   
Samedi 1er septembre
La réunion d’avant vendanges, dans la Maison du Temps Libre Rasiguéroise, qui affiche souvent complet en ce moment-clé de la vie du vigneron est à ne louper sous aucun prétexte. L’ambiance est détendue, les fiches sont distribuées mais que l’on ne s’y trompe pas : quand notre caviste Laurent ‘’mastègue’’ à répétition son stylo, que notre œnologue Jean-Mi semble implorer la clémence du Dieu Bacchus, que notre directeur Pierre fait la grimace un coup à droite un coup à gauche, eh bien, c’est que, comme chaque septembre, les soucis sont là et bien ‘’dépendantistes’’ du temps à venir.
     
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